La limite séparant l'été de la période printanière est bien conventionnelle; elle dépend de la latitude géographique, des conditions climatiques générales ou à une époque donnée. Cette limite coĩncide à peu près avec le moment où les travaux agricoles printaniers sont terminés. La fête populaire principale, c’est le 24 juin, cette date ayant rapport avec le solstice d’été. D’après le calendrier ecclésiastique c’est le St. Jean-Baptiste, suivi des St. Pierre et St. Paul tombant tous les deux dans le 29 juin.
Les fêtes en question comprennent aussi des éléments d’une ancienne magie agraire, de la protection magique de la santé, d'un ancien culte solaire (à savoir, les bûchers rituels, et cela souvent sur les éminences, l’emploi rituel de l’eau et la croyance à une force épuratrice spécifique de celle-ci, la collecte des plantes médicinales). Aux fêtes estivales s’ajoutent, eux aussi, les rites et chansons érotiques, les couronnes rituelles etc. Avec la saison d’été on fait coïncider les rites de la protection magique des récoltes de la sécheresse, de l'orage, de la grêle ou des parasites des champs.
Le rituel estival, il est bien difficile de le détacher de celui d’automne, ce dernier étant lié à la moisson — mais celle-ci commence encore durant l'été.
Voici les idées principales en rapport avec les rites automnales. 1°, légitimer les débuts de la consommation des récoltes nouvelles — du blé, des légumes, fruits et raisins; celà veut dire, autrefois, la levée du tabou et plus tard, l'épuration ecclésiastique des fruits en les consacrant, le festin rituel. 2°, assurer des bonnes récoltes pour l’année suivante. Cette dernière idée est exprimée de la façon la plus nette dans les croyances à un «esprit du champ de blé» qui est personnifié soit par un animal (chien, loup, lièvre, coq etc.), soit par un être humain (vieillard, jeune fille etc.). D’après les croyances populaires, et cela surtout chez les peuples germaniques, l’esprit en question se cache dans les épis de blé et démeure, durant la moisson, dans le dernier gerbe. Celui-ci est transporté à la maison avec des rites spécifiques; on le garde sur une place d’honneur et le grain provenant de ce gerbe est donné au bétail et ajouté à la sémence.
L’influence de l'Eglise avait apporté peu de changements à l’ancien sens magico-agraire de fêtes et rites d’été et d’automne. Cependant, quelques fêtes coïncident avec les jours des saints chrétiens; l’influence en question apparaît d’une façon plus forte aux pays où le catholicisme avait la prépondérance, tels l'Espagne, le Portugal, l'Italie.
De nos jours, dans la plupart des pays, les fêtes agraires traditionnelles ne sont plus conservées qu’en tant que prétexte aux distractions, jeux et danses des jeunes. Dans les pays socialistes, des «fêtes de la récolte» sont célébrées, elles aussi.
The Third volume of the series «Calendar Rites in the Countries of the Western Europe», is devoted to summer and autumn periods of the year (the First volume was devoted to winter Holidays, the second — to Spring Cycles).
The time border separating summer from spring depends on the geographical latitude, climate, weather and coincides with the end of spring field works. The main folk holiday of this period is the midsummer day, the 24-th of June which is St. Johan s Day in the Church Calendar; St. Paul’s day follows it on the 29-th of June.
These holidays contain some elements of the ancient agricultural magic, health magic, ancient solar cult: ritual bonfires (located very often on high places), ritual usage of water and belief in its purifying qualities during these days, gathering of medicinal herbs. To summer holidays erotic rituals, songs and ritual flowers (garland) are intermixed as well as rituals of magic preserving the crop from drought, thunder, hail, field pests.
It is difficult to separate summer rituals from autumn ones, the latter being connected with harvest, which in its turn begins during summer months.
Main ideas, connected with autumn rituals are: the first is to make legal the beginning of using the new harvest-crop, vegetables, fruits, grapes; in ancient times — the removal of taboo, later church blessing of fruits, ritual meals; the second — to provide heavy crop in the next year. The second idea is especially clearly expressed in believes with «corn ghosts» being embodied in images of different animals (a dog, a wolf, a rabbit, a hen, etc.), or personified as an old man or a young lady. The «corn ghost» (Korngeist as it is called by German peoples) hides among ears and remains in the last sheaf during harvest. This sheaf is carried home with specific rituals and is placed in a sacred corner, its grain are given to cattle and mixed to sowing grain.