Le lendemain 1-r octobre en revenant chez moi, je reçois la nouvelle que la choléra a pénétré jusqu’à Moscou, que l’empereur y est et
Tout à coup je reçois de vous un petit billet où vous m’apprenez que vous n’y avez pas songé… Je prends la poste; j’arrive à Лукоянов où l’on me refuse un passe-port sous prétexte que j’étais choisi pour inspecter les quarantaines de mon district. Je me décide à continuer ma route après avoir envoyé une plainte а Нижний. Arrivé sur le territoire de Vladimir, je trouve que la grand’route est interceptée et que personne n’en savait rien, tellement les choses sont ici en ordre. Je reviens à Boldino, où je resterai jusqu’à ce que je n’aie reçu le passeport et le certificat, c’est-à-dire jusqu’à ce qu’il plaira à Dieu.
Vous voyez donc (si toutefois vous daignez me croire) que mon séjour ici est forcé, que je ne demeure pas chez la princesse Galitzin, quoique je lui aie rendu une visite; que mon frère cherche à s’excuser quand il dit m’avoir écrit dès le commencement de la choléra, et que vous avez tort de vous moquer de moi.
Sur ce — je vous salue.
Абрамово n’est pas la campagne de la princesse Galitzin comme vous le croyez — mais une station à 12 verstes de Boldino, Лукоянов en est à 50.
Comme il paraî que vous n’êtes pas disposée à me croire sur parole je vous envoye deux documents de ma détention forcée.
Je ne vous ai pas dit la moitié de toutes les contrariétés que j’ai eu à essuyer. Mais ce n’est pas en vain que je suis venu me fourrer ici. Si je n’avais pas été de mauvais humeur en venant à la campagne, je serais retourné à Moscou dès la seconde station, où j’ai appris que la choléra ravageait Нижний. Mais alors je ne me souciais pas de rebrousser chemin et je ne demandais pas mieux que la peste. {95}
370. А. Н. ВЕРСТОВСКОМУ
Вторая половина ноября 1830 г.
Из Болдина в Москву.
Сегодня должен я был выехать из Болдина. Известие, что Арзамас снова оцеплен, остановило меня еще на день. Надо было справиться порядком и хлопотать о свидетельстве. Где ты достал краски для ногтей? Скажи Нащокину, чтоб он непременно был жив, во-первых, потому что он мне должен; 2) потому, что я надеюсь быть ему должен; 3) что если он умрет, не с кем мне будет в Москве молвить слова живого, т. е. умного и дружеского. Итак, пускай он купается в хлоровой воде, пьет мяту — и, по приказанию графа Закревского, не предается унынию (для сего нехудо ему поссориться с Павловым, яко с лицом, уныние наводящим).
Не можешь вообразить, как неприятно получать проколотые письма: так шершаво, что невозможно ими подтереться — anum [271]
расцарапаешь. —371. М. П. ПОГОДИНУ
Последние числа ноября 1830 г.
Из Болдина в Москву.