Передай от меня тысячу нежностей твоим дядям Ботмер. Я получил недавно длинное письмо от твоего брата Карла, который много говорит о тебе. Что касается двух других твоих братьев — Оттона и Альфреда, то ты встретишь их в Петербурге. Когда будешь писать в Веймар, не забудь сказать обо мне дяде Мальтицу и передать ему, что я чувствую себя по отношению к нему самым недостойным и самым мерзким человеком. Он мне писал два раза во время моего пребывания в Петербурге и не получил ответа из-за моей отвратительной лени, но видит Бог, что его письма, его память и дружба мне в высшей степени ценны и дороги. Надеюсь, однако, что вскоре мне удастся стряхнуть кошмар, тяготеющий над нашей перепиской.
Но прежде всего, милая Анна, не забудь передать мое почтение госпоже Дитрих и поблагодарить ее от моего имени за всю ее доброту к вам.
Я еще многое хотел бы сказать тебе, но все это может свестись к одному: я нежно люблю вас всех трех, горячо желаю вам успешного и счастливого путешествия и почту за особенное счастье увидеть вас в Петербурге здравыми и невредимыми. Тысячу и тысячу раз обнимаю тебя.
Тютчевым И. Н. и Е. Л., 25 ноября 1845*
113. И. Н. и Е. Л. ТЮТЧЕВЫМ 25 ноября 1845 г. Петербург
J’ai reçu votre lettre, chers papa et maman, l’avant-veille de ma fête et je vous remercie de vous en être souvenu. Hier nous avons célébré celle de maman, mais nous n’étions plus au grand complet. Les deux petites sont, Dieu merci, entrées à l’Institut mercredi dernier, le 21*
. Tout me fait espérer qu’elles y seront bien. Elles ont été, au moins, accueillies avec beaucoup d’affection par tout le monde. La Directrice de l’Institut est une Madame Леонтьева* qui avait été placée pendant quelque temps auprès de Mad. la Grande-Duchesse Marie, et c’est encore cette circonstance qui l’a décidée en faveur de Смольный. L’inspectrice est une demoiselle Денисова* qui paraît être une excellente personne. Et dans la classe, où les petites sont entrées, le hasard a voulu qu’une des dames de classe fût Madame Pierling, la fille de Cartemont*. De là reconnaissance, satisfaction réciproque et générale, adoption et tout ce qui s’en suit.Vous savez qu’une des deux petites, Kitty, a été placée aux frais de Msr le Gr-Duc Héritier. Rien de plus aimable que la manière dont il m’a accordé cette faveur. Je lui avais écrit la veille pour l’en prier, et le lendemain il m’a fait répondre par son Grand-Maître Олсуфьев*
que ma demande m’était accordée. Ici encore le hasard m’avait très bien servi. Il se trouve que cet excellent Олсуфьев qui, à ce qu’il m’a dit, était votre voisin de campagne, vous connaît et vous aime beaucoup et même il m’a chargé de le rappeler à votre souvenir. De plus il a beaucoup connu il y a 25 ans de cela feue ma femme, et je crois même qu’à cette époque il en a été un peu amoureux. J’ai revu le Grand-Duc il y a huit jours aujourd’hui à un bal qui s’est donné chez lui, à Царское, et je ne puis assez me louer de l’accueil que j’y ai reçu tant de lui que de sa femme qui est vraiment charmante. Il est impossible de voir des maîtres de maison plus aimables. Le bal s’est donné dans les grands appartements de l’Impératrice Catherine. Quant à la Gr-Duchesse Marie, elle est toujours la même, c’est-à-d Adorable. Lundi dernier j’ai passé la soirée chez elle avec trois à quatre personnes de son intimité. — Mais je m’aperçois que je tombe dans le genre Северин et je m’arrête comme de raison tout court…