Мой брат, только что вернувшийся из Висбадена, шлет тебе самый сердечный привет. Он остался очень доволен твоим приемом. Прости! Обнимаю детей. Благослови и храни вас Господь! Весь твой Ф. Т.
Тютчевой Эрн. Ф., 4/16 сентября 1847*
144. Эрн. Ф. ТЮТЧЕВОЙ 4/16 сентября 1847 г. Веймар
Weimar. Ce 4/16 septembre 1847
Ma chatte chérie, c’est aujourd’hui que j’ai reçu ta lettre de Hapsal en date du 3 de ce mois et je profite du passage d’un courrier du G-Duc Héritier par Weimar pour te répondre. Ta lettre m’a un peu désappointé, car j’espérais qu’elle m’apprendrait ton arrivée à Pétersb. J’aimerais assez à t’y savoir déjà. Quant à tes inquiétudes à mon sujet, tu sais fort bien qu’elles sont absurdes et qu’il ne peut rien m’arriver de sérieusement fâcheux. En thèse générale on ne peut être raisonnablement inquiet dans ce monde que de toi et encore seulement quand je ne suis pas là. Aussi, p ex, il y a dans ta dernière lettre un mot qui est très mal sonnant. Ainsi tu dis, en parlant de ta santé, qu’elle était meilleure et que tu avais moins mal
à la poitrine. Moins mal, comme c’est gracieux et surtout à l’entrée de l’hiver. Je suppose qu’à ton arrivée à Pétersb qui, d’après mon calcul, a du avoir lieu de 9 ou 10 de ce mois, tu as été momentalement mise en possession de ma lettre adressée à l’hôtel Safonoff*. Tu sais, p-ê, que je me suis décidé à rentrer p Varsovie, et je pense que tu approuves cet itinéraire. Le temps du moins qu’il fait depuis deux jours et qui probablement se prolongera, est tel qu’il ne permet guères de choisir. Je m’en tiens donc à l’itinéraire indiqué! Je passerai p Leipsick, Dresde, Breslau — Varsovie. Grâce au chemin de fer ce voyage sera, j’espère, aussi économique qu’expéditif. Le sérieux ne commencera qu’après Varsovie, mais je te l’ai déjà dit, je crois, que j’ai à Varsovie une voiture du Comte Orloff qu’il a mise en ma disposition.Je partirai d’ici après-demain, c’est-à-d le 18, et j’espère être à Varsovie avant le 21, tu devrais bien, à tout hasard, m’adresser là une lettre poste-restante. J’ai passé ici une douzaine de jours et je me flatte que ce séjour ne sera pas sans résultat. La Grande-Duchesse et toute sa famille m’ont comblé de gracieusetés, la Grande-Duchesse surtout qui est une bien excellente femme. En un mot, elle m’a promis de s’employer de la manière la plus active en faveur d’Anna auprès du Grand-Duc H<éritier> et de sa femme qu’elle attend à voir ici vers la fin de ce mois. Mais c’est surtout la manière dont cette bonne volonté s’exprime qui est vraiment gracieuse*
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