Nous avons eu ici la visite de Katkoff qui, tout recherché qu’il a été ici, n’aura remporté d’ici — à ce qu’il m’a dit — que des impressions très peu gaies et la résolution arrêtée
Ah, certes, la Russie serait bien ce qu’ils pensent d’elle, si elle pouvait supporter longtemps encore l’ignominie d’avoir à sa tête de tels drôles…
Et en vue d’un pareil état de choses, on sent à la lettre la respiration vous manquer, on sent son intelligence comme asphyxiée. Quelle est donc la raison d’être d’une pareille absurdité? — Comment s’expliquer que ces ridicules médiocrités, ces piètres écoliers en retard de toute leur classe, ces hommes si fort au-dessous même de notre propre niveau, pourtant si bas, — comment se fait-il qu’un pareil rebut soit et se maintienne à la tête du pays? et que la force des choses n’ait pas chez nous assez de puissance pour les balayer? — c’est là un redoutable problème et dont la solution sincère et parfaitement rationnelle est, je le crains, au-delà de nos raisonnements les plus spacieux. — Un fait est certain, et qui jusqu’à ce jour n’a pas été suffisamment analysé… C’est la vie organique d’un élément parasite dans la Sainte Russie… ce quelque chose qui dans l’organisme général, mais aux dépens de lui, vit de sa vie propre, logique, conséquente et pour ainsi dire normale dans son action fatalement destructive… Il n’y a pas là que du malentendu, de l’ignorance, de l’ineptie, une erreur d’esprit ou de jugement. La racine en est plus profonde et on ne sait pas encore bien jusqu’où elle va…
Mais en voilà assez. Mon cerveau est fatigué, et je sens comme une nausée d’esprit en m’arrêtant sur ces choses-là…
Pour en revenir à des impressions plus douces, j’approuve presque votre résolution de rester. Car le repos de l’âme et de l’esprit est aussi un élément très essentiel de l’hygiène physique, et cet élément-là te manquerait absolument partout ailleurs qu’à Moscou et ses environs.
Mille tendresses à ton mari, tout
Que Dieu v
20 апреля 1868
Моя милая дочь, приходило ли тебе в голову, что завтрашний день рождения*
тоже приходится на воскресенье, как трижды тринадцать лет тому назад. Что за сон — действительность! и как это может человек верить в неизменность собственного я? Что осталось у меня от впечатлений того первого воскресенья твоей жизни, кроме воспоминания о прекрасном весеннем солнце и теплом, мягком ветре, который веял в тот день в первый раз… Ну что ж, ты не слишком опровергла давнее поверье, касающееся