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Comme les anges `a l'oeil fauve,Je reviendrai dans ton alc^oveEt vers toi glisserai sans bruitAvec les ombres de la nuit;Et je te donnerai, ma brune,Des baisers froids comme la luneEt des caresses de serpentAutour d'une fosse rampant.Quand viendra le matin livide,Tu trouveras ma place vide,O`u jusqu'au soir il fera froid.Comme d'autres par la tendresse,Sur ta vie et sur ta jeunesse,
Moi, je veux r'egner par l'effroi.

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LXIV

SONNET D'AUTOMNE

Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal:"Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon m'erite?"— Sois charmante et tais-toi! Mon coeur, que tout irrite,Except'e la candeur de l'antique animal,Ne veut pas te montrer son secret infernal,Berceuse dont la main aux longs sommeils m'invite,Ni sa noire l'egende avec la flamme 'ecrite.Je hais la passion et l'esprit me fait mal!Aimons-nous doucement. L'Amour dans sa gu'erite,T'en'ebreux, embusqu'e, bande son arc fatal.
Je connais les engins de son vieil arsenal:Crime, horreur et folie! — ^O p^ale marguerite!Comme moi n'es-tu pas un soleil automnal,^O ma si blanche, ^o ma si froide Marguerite?

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LXV

TRISTESSES DE LA LUNE

Ce soir, la lune r^eve avec plus de paresse;Ainsi qu'une beaut'e, sur de nombreux coussins,Qui d'une main distraite et l'eg`ere caresseAvant de s'endormir le contour de ses seins,Sur le dos satin'e des molles avalanches,Mourante, elle se livre aux longues p^amoisons,
Et prom`ene ses yeux sur les visions blanchesQui montent dans l'azur comme des floraisons.Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,Elle laisse filer une larme furtive,Un po`ete pieux, ennemi du sommeil,Dans le creux de sa main prend cette larme p^ale,Aux reflets iris'es comme un fragment d'opale,Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.

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LXVI

LES CHATS

Les amoureux fervents et les savants aust`eresAiment 'egalement, dans leur m^ure saison,Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux s'edentaires.Amis de la science et de la volupt'e,Ils cherchent le silence et l'horreur des t'en`ebres;L''Er`ebe les e^ut pris pour ses coursiers fun`ebres,S'ils pouvaient au servage incliner leur fiert'e.Ils prennent en songeant les nobles attitudesDes grands sphinx allong'es au fond des solitudes,Qui semblent s'endormir dans un r^eve sans fin;Leurs reins f'econds sont pleins d''etincelles magiques,Et des parcelles d'or, ainsi qu'un sable fin,'Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.

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LXVII

LES HIBOUX

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