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Je veux, pour composer chastement mes 'eglogues,Coucher aupr`es du ciel, comme les astrologues,Et, voisin des clochers, 'ecouter en r^evantLeurs hymnes solennels emport'es par le vent.Les deux mains au menton, du haut de ma mansarde,Je verrai l'atelier qui chante et qui bavarde;Les tuyaux, les clochers, ces m^ats de la cit'e,Et les grands ciels qui font r^ever d''eternit'e.Il est doux, `a travers les brumes, de voir na^itreL''etoile dans l'azur, la lampe `a la fen^etre,
Les fleuves de charbon monter au firmamentEt la lune verser son p^ale enchantement.Je verrai les printemps, les 'et'es, les automnes;Et quand viendra l'hiver aux neiges monotones,Je fermerai partout porti`eres et voletsPour b^atir dans la nuit mes f'eeriques palais.Alors je r^everai des horizons bleu^atres,Des jardins, des jets d'eau pleurant dans les alb^atres,Des baisers, des oiseaux chantant soir et matin,Et tout ce que l'Idylle a de plus enfantin.L''Emeute, temp^etant vainement `a ma vitre,
Ne fera pas lever mon front de mon pupitre;Car je serai plong'e dans cette volupt'eD''evoquer le Printemps avec ma volont'e,De tirer un soleil de mon coeur, et de faireDe mes pensers br^ulants une ti`ede atmosph`ere.

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LXXXVII

LE SOLEIL

Le long du vieux faubourg, o`u pendent aux masuresLes persiennes, abri des secr`etes luxures,
Quand le soleil cruel frappe `a traits redoubl'esSur la ville et les champs, sur les toits et les bl'es,Je vais m'exercer seul `a ma fantasque escrime,Flairant dans tous les coins les hasards de la rime,Tr'ebuchant sur les mots comme sur les pav'es,Heurtant parfois des vers depuis longtemps r^ev'es.Ce p`ere nourricier, ennemi des chloroses,'Eveille dans les champs les vers comme les roses;Il fait s''evaporer les soucis vers le ciel,Et remplit les cerveaux et les ruches de miel.C'est lui qui rajeunit les porteurs de b'equilles
Et les rend gais et doux comme des jeunes filles,Et commande aux moissons de cro^itre et de m^urirDans le coeur immortel qui toujours veut fleurir!Quand, ainsi qu'un po`ete, il descend dans les villes,Il ennoblit le sort des choses les plus viles,Et s'introduit en roi, sans bruit et sans valets,Dans tous les h^opitaux et dans tous les palais.

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LXXXVIII

`A UNE MENDIANTE ROUSSE

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