L'établissement
(заведение), unique dans la petite ville (единственное в маленьком городке), était assidûment fréquenté (было усердно посещаемо). Madame avait su lui donner (Хозяйка сумела придать ему;Enfin la maison Tellier était une ressource
(словом, заведение Телье было источником /истинной отрады/), et rarement quelqu'un manquait au rendez-vous quotidien (и редко /случалось, чтобы/ кто-нибудь отсутствовал на ежедневном свидании).L'établissement, unique dans la petite ville, était assidûment fréquenté. Madame avait su lui donner une tenue si comme il faut; elle se montrait si aimable, si prévenante envers tout le monde; son bon cœur était si connu, qu'une sorte de considération l'entourait. Les habitués faisaient des frais pour elle, triomphaient quand elle leur témoignait une amitié plus marquée; et lorsqu'ils se rencontraient dans le jour pour leurs affaires, ils se disaient: «A ce soir, où vous savez», comme on se dit: «Au café, n'est-ce pas? après dîner.»
Enfin la maison Tellier était une ressource, et rarement quelqu'un manquait au rendez-vous quotidien.
Or, un soir, vers la fin du mois de mai, le premier arrivé, M. Poulin, marchand de bois et ancien maire, trouva la porte close. La petite lanterne, derrière son treillage, ne brillait point; aucun bruit ne sortait du logis, qui semblait mort. Il frappa, doucement d'abord, avec plus de force ensuite; personne ne répondit. Alors il remonta la rue à petits pas, et, comme il arrivait sur la place du Marché, il rencontra M. Duvert, l'armateur, qui se rendait au même endroit. Ils y retournèrent ensemble sans plus de succès. Mais un grand bruit éclata soudain tout près d'eux, et, ayant tourné la maison, ils aperçurent un rassemblement de matelots anglais et français qui heurtaient à coups de poings les volets fermés du café.