За кого вы меня принимаете? Я слышал раз дурака в Москве, и больше не буду. Его надо слушать, однако, чтоб порядком побранить в [Review [1214]
] Летописце. Итак подпишитесь, князь! извольте заплатить, Ваше сиятельство — стерпится слюбится. Не скупитесь. — А когда-то нам свидеться?Чтобы начать с какого-нибудь определенного времени, я думаю, Александр Сергеевич, начать обозрение политики, наук и литературы с 3-го десятилетия 19-го века, т. е. с 1830-го года, и потому поместил в Летописце: 1ое
— Хронологическое обозрение сухое, по годам, политических происшествий с 1830-го года; в последствии мы можем издать его отдельною книжкою, которая бы могла быть приплетена к 1-й части хронологического обозрения происшествий с начала мира; я его составлю, а Погодину пошлем на ценсировку. 2ое — Общий взгляд на состояние наук и литературы в последние 4 года в Европе — 1-е, т. е. науки я могу сделать, 2-е — ваше дело. 3е — общее, но подробное обозрение русских произведений в последние 4 года — это общими силами; хорошо приложить им и краткий каталог. 4е — особенные статьи о некоторых более достопамятных произведениях, каковы, напр.[имер]Часть I.
Надобно бы приискать и эпиграф — я без этого жить не могу.
J’ose soumettre à la décision de Votre Excell[ence]
En 1832 S.[a] M.[ajesté] a daigné m’accorder la permission d’être l’éditeur d’un journal politique et littéraire.
Ce métier n’est pas le mien et me répugne sous bien des rapports, mais les circonstances m’obligent d’avoir recours à un moyen dont jusqu’à présent j’ai cru pouvoir me passer. Je demeure à P.[éters] b.[ourg] où grâce à S.[a] M.[ajesté] je puis me livrer à des occupations plus importantes et plus à mon goût, mais la vie que j’y mène entraînant à des dépenses, et les affaires de famille étant très dérangées, je me vois dans la nécessité soit de quitter des travaux historiques qui me sont devenus chèrs, soit d’avoir recours aux bontés de l’E.[mpereur] auquelles je n’ai d’autres droits que les bienfaits dont il m’a déjà accablé. —
Un journal m’offre le moyen de demeurer à P.[étersbourg] et de faire face à des engagements sacrés. Je voudrais donc être l’éditeur d’une gazette en tout pareille à la Сев.[ерная] Пчела, et quant aux articles purement littéraires (comme critiques de longue haleine, contes, nouvelles, poëmes etc.), qui ne peuvent trouver place dans un feuilleton, je voudrais les publier à part (un volume tous les 3 mois dans le genre des Review Anglaises).
Je vous demande pardon, mais je suis obligé de tout vous dire. J’ai eu le malheur de m’attirer l’inimitié de Mr le ministre de 1’Instr.[uction] publ.[ique], ainsi que celle de Mr le P.[rince] D.[ondoukof], né Kors.[akof]. Déjà tous les deux me l’ont fait sentir d’une manière assez désagréable. En entrant dans une carrière, où je vais dépendre d’eux, je serai perdu sans votre protection immédiate. J’ose donc vous supplier d’accorder à mon journal un censeur tiré de votre chancellerie; cela m’est d’autant plus indispensable que mon journal devant paraître en même temps que la Се.[верная] Пч.[ела], je dois avoir le temps de traduire les memes articles sous peine d’etre obligé de réimprimer le lendemain les nouvelles publiées la veille, ce qui suffirait déjà pour ruiner toute l’entreprise. [1215]
En demandant la permission d’être l’éditeur d’une gazette [litt.[éraire] et pol.[itique]] je sentais moi-même tous les inconvénients de cette entreprise. Je m’y voyais forcé par de tristes circonstances. Ni moi, ni ma femme nous n’avons encore notre fortune; celle de mon père est si dérangée que j’ai été obligé d’en prendre la direction pour assurer un avenir au r’este de ma famille. Je ne voulais devenir journaliste que pour ne pas me reprocher d’avoir négligé un moyen qui me donnant 40,000 de revenu me mettait hors d’embarras. Mon projet n’ayant pas eu l’agrément de S.[a] M.[ajesté], j’avoue que me voilà soulagé d’un grand poids. Mais aussi je me vois obligé d’avoir recours aux bontés de l’Empereur qui maintenant est mon seul espoir. Je vous dem.[ande] la permission Mr le C.[omte] de vous exposer ma situation et de remettre ma requête en votre protection.