Pour payer toutes mes dettes et pouvoir vivre, arranger les affaires de ma famille et être enfin libre de me livrer sans tracas à mes travaux h[istoriques] et à mes occupations, il me suffit de trouver à faire un emprunt de 100,000. Mais en Russie c’est impossible.
L’Emp[ereur], qui jusqu’à présent ne s’est pas lassé de me combler de grâce, mais qu’il m’est pénible [1216]
en daignant me prendre à son service m’a fait la grâce de me fixer 5000 d’ap.[pointements]. Cette somme représente les intérêts d’un capital de 125,000. Si, au lieu de mes appointements, S.[a] M.[ajesté] me faisait la grâce de m’en donner le capital enВас конечно удивит мое посвящение? И действительно очень странно; но вот мои причины:
Я собрал несколько моих пиес и посвятил вам их собственно из того уважения, которое я имею к высокому таланту вашему с первых лет моей молодости.
Я занимаюсь уже пять лет стихотворными сочинениями; но напечатать ничего не в состоянии: ибо я человек совершенно бедный и стесненный бедствиями, — я потерял отца и мать в ранних летах жизни моей; получил после их большие долги; лишился состояния и расстроил здоровье.
Теперь принося вам песни уездной музы моей, прошу вас благосклонно принять их как застенчивых сирот из отдаленных мест, шествующих под ваше покровительство! и тем поощрите милостивый государь слабый талант неопытного юноши, которого затмевает бедность и обессиливает горе!..
Засим с высокопочитанием моим имею честь быть, к вам
Monsieur le Comte
Je suis honteux d’importuner toujours Votre Excellence, mais l’indulgence et l’intérêt que Vous avez toujours daigné me témoigner seront l’excuse de mon indiscrétion.
Je n’ai pas de fortune; ni moi, ni ma femme n’avons encore la part qui doit nous revenir. Jusqu’à présent je n’ai vécu que des fruits de mon travail. Mon revenu fixe, ce sont les appointements que l’Empereur a daigné m’accorder. Travailler pour vivre n’a pour moi, certes, rien d’humiliant; mais accoutumé à l’indépendance, il m’est tout-à-fait impossible d’écrire pour de l’argent; et l’idée seule suffit pour me réduire à l’inaction. La vie de Pétersbourg est horriblement chère. Jusqu’à présent j’ai envisagé avec assez d’indifférence les dépenses que j’ai été obligé de faire, un journal politique et littéraire, entreprise purement mercantile, me donnant tout de suite les moyens d’avoir 30 à 40,000 de revenu. Cependant cette besogne me répugnait tellement, que je n’ai songé à y avoir recours qu’à la dernière extrémité.
Je me vois dans la nécessité de couper court à des dépenses qui ne m’entraînent qu’à fa re des dettes et qui me préparent un avenir d’inquiétude et d’embarras, sinon de misère et de désespoir. Trois ou quatre ans de retraite à la campagne, me mettront de nouveau dans la possibilité de venir reprendre à Pétersbourg des occupations que je dois encore aux bontés de Sa Majesté.
J’ai été comblé des bienfaits de l’Empereur, je serais au désespoir que Sa Majesté put supposer dans mon désir de m’élôigner de P.[éters]b.[our]g un [1218]
autre motif que celui d’une absolue nécessité. Le [1219] moindre signe de mécontentement ou de soupçon, suffirait pour me retenir dans la position où je me trouve, car enfin j’aime mieux être gêné dans mes affaires, que perdu dans l’opinion de celui qui a été mon bienfaiteur, non comme Souverain, non par devoir et par justice, mais par un libre sentiment de bienveillance noble et généreuse.C’est en remettant mon sort entre vos mains, que j’ai l’honneur d’être avec le respect le plus profond
Monsieur le Comte de Votre Excellence