Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagneJe partirai, je partirai, vois-tu, je sais que tu m’attendsJ’irai par la forêt, j’irai par la montagneJe ne puis demeurer loin de toi plus longtempsSeule, inconnue, le dos courbé, les mains croiséesJe marcherai les yeux fixés sur mes penséesSeule, inconnue, le dos courbé, les mains croiséesJe marcherai les yeux fixés sur mes penséesSeule, inconnue, le dos courbé, les mains croiséesJe marcherai les yeux fixés sur mes penséesSans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruitEt le jour pour moi sera comme la nuitJe ne regarderai ni l’or du soir qui tombeNi les voiles au loin descendant vers HarfleurEt quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyère en fleurEt quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyère en fleurEt de bruyère en fleurEt quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombeUn bouquet de houx vert et de bruyère en fleurEt de bruyère en fleur.[38]