Il n’y a dans ce moment aucune nation sur le continent qui puisse primer la France pour la vente des marchandises de ses fabriques import'ees dans le duch'e.
Principaut'e de Saxe-Cobourg.
La commerce est enti`erement libre dans le pays, aucune nation n’y jouit de privil`ege.
La Saxe fabrique quelques esp`eces de marchandises qu’on tire de la France; mais elles sont d’une qualit'e inf'erieure.
Duch'es D’Anhalt Dessau, Bernbourg et Goethen.
La Saxe et la Westphalie exercent la concurrence avec la France pour la vente des marchandises de fabrique. Elles n’ont d’autre avantage que celui du voisinage.
Principaut'es de Lippe Detmold et Schaumbourg.
Les peuples qui entrent en concurrence avec la France sont:
La Suisse pour les soyeries, taffetas, rubans et indiennes.
La Saxe pour les draps, casimirs et toiles de coton.
La Sil'esie pour les draps et toiles de coton.
Le Grand Duch'e de Berg pour les soieries, draps, casimirs, velours, nakins, armes et coutellerie.
L’avantage que peuvent avoir ces peuples pour la vente de leurs marchandises, vient de leur proximit'e, de la libre circulation des marchandises, de la facilit'e de se procurer quelques mati`eres premi`eres `a meilleur march'e.
La construction d’un canal qui joindrait le Weser au Rhin serait d’un avantage inapr'eciable pour le pays, de m^eme que pour le commerce de France.
Duch'e de Saxe-Meiningen.
Les concurrents de la France paroissent ^etre la Saxe pour les 'etoffes de coton et les mousselines; la Boh^eme et la Saxe pour les draps, la Suisse pour les indiennes et toiles de coton imprim'ees et l’Italie pour les soieries. S’ils ont quelqu’avantage pour la vente de leurs marchandises, il faut l’attribuer en partie `a la proximit'e de leurs 'etablissements qui leur permet de donner `a meilleur march'e.
Principaut'e de Schwarzbourg-Rudolstadt.
Le commerce 'etant peu consid'erable, on ne peut indiquer les peuples qui entrent en concurrence avec la France.
Principaut'e de Schwarzbourg-Sonderhausen.
La Saxe, et la Westphalie soutiennent la concurrence avec la France. L’avantage qu’elles ont, r'esulte de leur proximit'e.
Principaut'e de Holstein-Oldenbourg.
Aucune nation n’est favoris'ee dans le commerce de ce pays, qui est parfaitement libre. La France n’a pas de concurrent pour les draps, les soieries qu’elle vend dans ce pays.
Principaut'e de Reuss.
La Saxe, la Sil'esie, et la Boh^eme peuvent entrer en concurrence avec la France pour la vente des draps, toiles et 'etoffes de coton.
Principaut'e de Isembourg-Birstein.
La Suisse, le Saxe et m^eme cette principaut'e peuvent entrer en concurrence avec la France pour la vente de plusieurs articles et ce qui peut domer quelque avantage aux manufactures de ces pays sur celles de la France, c’est l’exemption de tout droit et la libre circulation de leurs produits, de m^eme que la facilit'e qu’il y a de se procurer une partie des mati`eres premi`eres `a meilleur march'e qu’en France.
Duch'e d’Aremberg.
Les marchandises dont le Duch'e a besoin sont toutes tir'ees de la France ou du Grand Duch'e de Berg. Aucune autre nation n’entre en concurrence avec ces pays.
Darmstadt.
Les fabriques de Saxe et de Suisse pour les casimirs et les cotons font tort `a notre commerce, en Allemagne, o`u elles sont d’un grand d'ebit et recherch'ees comme les marchandises anglaises dont elles imitent la facon.
Duch'e de Nassau.
La Saxe et la Suisse peuvent entrer en concurrence avec nous pour la vente des produits des manufactures, surtout celles de coton.
Principaut'e de Hohenzollern-Hechingen.
La plus grande partie des marchandises dont on a besoin dans le pays sont achet'ees `a Francfort et `a Strasbourg.
XV
Нац. арх.
AF. IV — 1062. 2-e Division. B-au des Arts A Manufactures.
Appercu de la situation Commerciale de Rouen.
Minist`ere de l’Int'erieur.
Paris, ce 25 f'evrier 1811.
Note pour Sa Majest'e.
La place de Rouen n’a pu rester 'etrang`ere `a la situation o`u se trouve momentan'ement notre industrie manufacturi`ere. Le pr'efet du d'epartement de la Seine Inf'erieure en a inform'e le Ministre dans plusieurs lettres dont la derni`ere annonce que cet 'etat de chose empire tous les jours.
Les petites fabriques isol'ees, et diss'emin'ees dans les campagnes sont jusqu’`a pr'esent les seules qui ont du succomber; les ouvriers qu’elles alimentaient trouveront peut-^etre, dit le pr'efet, des occupations d’une autre nature. Mais la crise se prolonge, le d'esastre des grands atteliers de Rouen est 'egalement in'evitable; les ouvriers qu’ils occupaient n’auront d’autres ressources que la mendicit'e et le vagabondage.