Читаем Cinquante ans plus tard полностью

En vain, ils ont cherché à connaître l'origine et les antécédents de la jeune martyre, pour ne conserver de sa personne et de ses faits qu'un souvenir mémorable et pouvoir, plus tard, justifier son exemple sanctifiant.

Plein d'amertume, le vieux supérieur de la communauté fit appeler Ménénius Tullius et sa fille pour qu'ils éclaircissent la perfide calomnie commise dans le passé, mais devant le cadavre de la vierge chrétienne et se rappelant son humilité, Brunehilde perdit la raison pour toujours.

Jamais plus la figure de Célia ne fut oubliée des religieux, des croyants, des malheureux et des affligés. Convertie en un symbole d'amour et de piété, aux alentours d'Alexandrie, sa mémoire recueillait les vœux et les prières des âmes ferventes et sincères.

Tout en accompagnant nos principaux personnages dans la vie outre-tombe avant d'initier de nouvelles luttes rédemptrices, nous allons les retrouver en groupes dispersés conformément à leur état conscientiel, à la veille de leur retour, tous convoqués à participer à l'effort collectif dans l'institution sacrée qu'est la famille.

À l'exception de Célia qui fut appelée dans un monde supérieur où la tâche de veiller sur l'évolution de ses êtres bien-aimés lui fut accordée, tous les autres étaient restés dans des contrées plus proches de la terre, dans des zones de travail et de lutte, cherchant chacun à stocker de nouvelles énergies pour des efforts ultérieurs sur le plan physique.

De tout le groupe, les personnalités de Claudia Sabine, Lolius Urbicus, Fabien Corneille et Silain Plautius étaient celles qui perduraient dans les régions les plus basses et les plus sombres, vu le déplorable état de conscience qui les caractérisait.

À des niveaux plus élevés, Helvidius Lucius avec ceux qui lui étaient familiers, Cirus compris, se reposaient et s'efforçaient conjointement de fixer les bases spirituelles qui leur assureraient leur succès futur.

Certains personnages, comme Nestor et Polycarpe, faisaient de grandes excursions dans les sombres régions proches de la planète, coopérant avec les messagers de Jésus qui prêchaient la Bonne Nouvelle aux esprits découragés et souffrants, mettant en pratique les apprentissages évangéliques les plus salutaires pour les luttes à venir au niveau terrestre où ils continueraient, plus tard, leur travail béni de rédemption d'un passé coupable.

La vie agréable du plan spirituel était pour tous un doux réconfort.

Continuellement, les grands annonciateurs des décisions divines enseignaient en ces lieux les vérités du Maître, remplissant les cœurs de paix et d'espoir.

Les âmes affines, réunies en groupes familiaux, savent apprécier, loin des lourdes vibrations du monde physique, les biens suprêmes de la vérité et de la paix par les liens sublimes de l'amour et de la sagesse.

Maintenant que nous avons évoqué l'heureux climat de ces sphères dont nous ne pourrons décrire aux lecteurs humains l'intimité charmante, nous allons retrouver Cneius Lucius et ses compagnons dans un lieu de repos où tous nos personnages se trouvent, entourés de la douce affection des nombreuses relations procédant de siècles lointains.

L'atmosphère était celle d'un paisible espoir pour ces cœurs et d'une généreuse disposition d'âme.

De nobles projets, quant à l'avenir, se succédaient les uns aux autres.

Dans le groupe en question qui affichait une grande tranquillité d'esprit, on attendait Julia Spinter qui, en compagnie de Nestor, était descendue dans les zones inférieures de l'orbe terrestre pour éveiller par son amour les sentiments engourdis de son compagnon qui persistait dans les mêmes dispositions de haine et de vengeance.

- Il est inutile - disait Cneius Lucius avec bonté, tout en se dirigeant à ses enfants et à ses amis -, de garder des intentions de vengeance après les luttes terrestres, car la réincarnation, dans ce cas, résout tous les problèmes ! Lors de ma dernière visite à Rome, j'ai eu l'occasion de voir l'Empereur Aelius Hadrien dans le corps misérable d'un enfant d'esclave. Dès lors, j'ai beaucoup réfléchi à nos devoirs et au besoin de recevoir avec le plus grand amour la volonté divine.

Oui - réagit Lesius Munacius, alors présent -, pendant mes excursions évangéliques dans les zones inférieures, j'ai revu d'anciens nobles de notre époque qui suppliaient Dieu de leur donner une nouvelle occasion d'évolution sur terre, sans même choisir dans quelles conditions leur futur apprentissage se ferait.

La connaissance de l'univers - suggéra Helvidius Lucius - semble remplir nos cœurs d'une profonde dévotion pour la souffrance. Face à la grandeur divine et reconnaissant ici notre insignifiance, nous nous sentons capables de toutes les tâches de rédemption, car maintenant, à nos yeux, les plus grands exploits sur terre sont des actions humbles et infimes.

Grande est la miséricorde de Jésus - disait Cneius - qui nous a accordé le patrimoine de la vie éternelle.

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