Читаем Paul et Etienne полностью

Dominé par ces réflexions, il a traversé la porte de la ville se rappelant du temps où, dans une bige véloce, il sortait d'un autre endroit pour aller chez Zacarias, en direction de Joppé. Les réminiscences des heures les plus heureuses de sa jeunesse remplirent ses yeux de larmes. Les passants de Jérusalem étaient loin d'imaginer qui était cet homme maigre et pâle, portant une longue barbe, aux yeux profonds et qui passait se traînant de fatigue.

Après de grands efforts, il a atteint un édifice résidentiel qu'il connaissait, le cœur palpitant précipitamment. Comme un simple mendiant, il a frappé à la porte dans une angoissante attente.

Un homme au visage sévère l'accueillit sèchement.

Pouvez-vous me dire, s'il vous plaît - dit-il avec humilité -, si une dame du nom de Dalila habite encore ici ?

Non -, a répondu l'autre, rudement.

Ce regard dur ne laissait aucune place à d'autres questions, mais même ainsi, il a osé :

Pourriez-vous me dire, s'il vous plait, où elle est partie ?

Et bien ça alors ! - a répliqué le propriétaire de la maison irrité - pourquoi devrais-je rendre des comptes à un mendiant ? D'ici peu vous allez me demander si j'ai acheté cette maison ; ensuite vous me demanderez le prix, exigerez des dates, demanderez de nouvelles informations sur les anciens habitants, me ferez perdre mon temps avec mille questions futiles.

Et fixant sur Saûl ses yeux impassibles, il lui fit d'un seul coup :

Je ne sais rien, tu entends ? À la rue !...

Le fugitif de Damas est retourné calmement sur la voie publique tandis que le petit homme laissait libre cours à ses nerfs malades en claquant la porte avec fracas.

L'ex-disciple de Gamaliel se mit à réfléchir à l'amère réalité de cette première réception symbolique. Certainement que Jérusalem ne pourrait plus jamais le reconnaître. Malgré ce pénible sentiment, il ne se laissa pas dominer par le découragement. Il décida d'aller voir Alexandre, un parent de Caifa et son compagnon d'activités au Sanhédrin et au Temple. Très fatigué, il a frappé à sa celui-ci le recevait fraternellement. Il ne fallait pas le meurtrir. Néanmoins, il lui était impossible de déguiser la vérité.

Il sentit que ses yeux devenaient humides. Il devait donner le témoignage du Christ, à tout prix, même s'il devait perdre ses plus grandes affections en ce monde.

Alexandre - a-t-il dit humblement -, il est vrai que j'ai initié le grand mouvement de persécution du « Chemin » ; mais, maintenant, je dois vraiment admettre que je me suis trompé. Les apôtres galiléens ont raison. Nous sommes au seuil de grandes transformations. Aux portes de Damas, Jésus m'est apparu dans sa glorieuse résurrection et il m'a exhorté au service de son Évangile d'amour.

Ses mots étaient prononcés timidement, dépourvus du désir de blesser les croyances de son ami qui malgré tout laissait transparaître une profonde déception sur son visage livide.

Ne dis pas de telles absurdités ! - s'exclama-t-il ironique et souriant - malheureusement, je vois que le mal continue à miner tes forces physiques et mentales. La Synagogue de Damas avait raison. Si l'on ne te connaissait pas depuis ton enfance, on te donnerait maintenant le titre de blasphémateur et de déserteur.

Malgré son énergie virile, le jeune tarsien était désappointé.

D'ailleurs - a continué l'autre, en prenant des airs protecteurs -, dès le début de ton voyage, je n'étais pas d'accord avec le misérable cortège qui t'accompagnait. Jonas et Déméter sont presque des ignorants, et Jacob est atteint de caducité. Avec une telle compagnie, toute perturbation de ta part aurait causé de grands désastres moraux pour notre position.

Néanmoins, Alexandre - dit l'ex-rabbin quelque peu humilié -, je dois insister sur la vérité. J'ai vu de mes propres yeux le Messie de Nazareth ; j'ai entendu sa parole de vive voix. Comprenant les erreurs où je vivais dans ma défectueuse conception de la foi, je suis parti dans le désert. Là-bas, j'y suis resté pendant trois ans à effectuer des travaux rudes et de longues méditations. Ma conviction n'est pas superficielle. Je crois, aujourd'hui, que Jésus est le Sauveur, le Fils du Dieu vivant.

Alors ta maladie - répétait Alexandre hautain modifiant le ton amical de sa voix - a perturbé la vie de toute ta famille. Honteux face aux nouvelles qui arrivaient de Syrie, Jacques et Dalila ont quitté Jérusalem pour s'installer en Cilicie. Quand ils ont appris l'ordre d'emprisonnement lancé par le Sanhédrin contre toi, ta mère est décédée à Tarse. Ton père, qui t'a éduqué avec soins, attendant de ton intelligence les plus grandes récompenses de notre race, vit prostré et malheureux. Tes amis, fatigués de supporter les ironies du peuple à Jérusalem, vivent humiliées et à la dérobée après t'avoir cherché en vain. La vision de ce tableau ne te fait donc pas souffrir ? Une douleur comme celle-là ne suffit-elle pas pour te rendre ton équilibre mental ?

Перейти на страницу:

Похожие книги

2012: У НАС ЕСТЬ ВЫБОР!
2012: У НАС ЕСТЬ ВЫБОР!

«2012» — книга, насыщенная не только мощной энергией Архангела Задкиила, но и вибрациями реальной жизни двух современных просветленных мастеров. Женщина-оракул Кира Раа служит чистым каналом для посланий из высших миров. Мужчина-учитель Шри Рам Каа умеет понятно объяснять полученные ею идеи и архангельские практики. Вместе они владеют ключами к процессу Вознесения и к тайне 2012 года.Вспомните, для чего вы находитесь именно здесь и именно сейчас! Научитесь испытывать радость, когда весь мир находится в тревоге! Узнайте из этой книги о том, что:• Многомерное бытие — это реальность, в которой вы уже живете.• Ангелы существуют, хотят вам многое рассказать и могут научить вас творить чудеса.• Лемурия, Атлантида и космическое происхождение земного человечества — не мифы.• Есть четыре основные группы душ и вы можете найти свою «родственную душу» уже в этой жизни.

Шри Рам Каа Кира Раа , ШРИ РАМ КАА КИРА РАА Unknown

Эзотерика, эзотерическая литература / Эзотерика