Quatri'eme commandement. D'apr'es l'ancienne loi il vfoujs a 'et'e dit: punissez les hommes — dent pour dent, oeil pour oeil. Le nouveau commandement dit: non seulement ne punissez jamais les hommes, mais n'opposez jamais de r'esistance au mal qu'on vous fait, supportez les affronts, soyez pr^et `a faire plus que ne l'exige de vous l'agresseur. Matt. F, 38–42. Matt. VIII, 2. Luc. VI, 38. Ne prononcez pas de jugements contre les autres, ne pas condamner, parce que chacun 'etant lui — m^eme coupable, ne saurait ^etre juge de personne. En se vengeant on ne fait qu'enseigner la vengeance aux autres. Luc. VI, 39, 40. Ne point rendre le mal pour le mal, ne point punir, ne point juger et condamner, mais supporter le mal. Voilа le 4–me commandement.
Cinqui'eme nouveau commandement. D'apr'es l'ancienne loi il vous a 'et'e dit: vous jai tes le bien `a vos compatriotes et le mal aux ennemis de votre nation. Le nouveau commandement dit: — ne faites pas de distinction entre un compatriote et un 'etranger, parce que tous les hommes sont jr'eres 'etant fils du m^eme P'ere. Faites le bien toujours et `a tous comme jont le soleil et la pluie sans jaire aucune distinction entre vos proches et les soi — disant ennemis de votre peuple, aux hommes des autres nation[s]. Voilа le sinqui'eme commandement.
Voilа les cinq nouveaux commandements. Ils consistent tous en seul: jais `a autrui ce que tu voudrais qu'on te fit. Tout l'enseignement de la loi et des proph'etes ne dit que cela.
L'observance de ces commandements est n'ecessaire, non pas pour avoir le suffrage des hommes, mais pour remplir la volont'e du P'ere commun de tous les hommes qui est le bien de tous. Matt. F, 1–4.
La pri'ere r'eglementaire qui ce fait devant les hommes, est une hypocrisie. Elle ne se fait que pour l'opinion des hommes.
La pri'ere ne peut pas consister dans les demandes que nous faisons `a Dieu. Notre P'ere connaоt tous nos besoins avant m^eme que nous ne les ayons formul'es. Matt. VI, 5–8.
La pri'ere ne peut pas se faire que dans le secret de notre coeur et ne peut consister que dans la soummission `a la volont'e du P'ere. Or Sa volont'e est le bien de tous les hommes. Par cons'equent le premier acte de la priere e[s]t le pardon et Voubli de mal que nous imputons `a nos freres. En priant notre [Perejde nous sauver du mal nous devons commencer par le chasser de notre coeur. Matt. VI, 7—15.
Le je^une r'eglementaire est de m^eme une hypocrisie car on s'y conforme pour Vapprobation des hommes, or agir pou[r' l'ap[p] — robation des hommes et non pour remplir la volont'e du Pere est un mal. Si tu je^unes pour remplir la volont'e du Pere, prive toi aussi des louanges des hommes. Matt. VI, 16–18.