Простите, любезнейшие папинька и маминька; я думаю, что через несколько дней смогу более положительно сказать вам, что рассчитываю делать — теперь же говорю только, что не перестаю желать свидеться с вами. Целую ваши дорогие ручки и остаюсь сердцем и душою вашим. Ваш преданнейший сын
Ф. Тютчев
Тютчевым И. Н. и Е. Л., 10/22 сентября 1841*
63. И. Н. и Е. Л. ТЮТЧЕВЫМ 10/22 сентября 1841 г. Веймар
Weimar. Ce 10/22 septembre 1841
C’est à Weimar, chers papa et maman, que j’ai reçu votre dernière lettre en date du 3 août. Vous savez que je désirais depuis longtemps visiter cette ville. J’avais formé ce vœu en l’honneur de Goethe et je viens de le réaliser en l’honneur de Maltitz, à qui j’avais promis à son départ de Munich que je viendrai le visiter dans son nouvel établissement. Je vous ai écrit, je crois, dans le temps qu’il a été nommé ch d’aff à Weimar, récompense qui lui était bien légitimement dûe et depuis longtemps. Nous nous sommes donc retrouvés ici après 4 mois de séparation, fort heureux de nous revoir. Mais Weimar comme séjour définitif n’est pas précisément ce qu’il y a de plus amusant. C’est une petite ville qui vit sur son passé. Mais ce qui donne une valeur réelle à W comme poste diplomatique, c’est l’individu de la Grande-Duchesse*
. C’était la première fois que j’avais l’honneur de lui faire ma cour et malgré tout le bien que j’en avais entendu dire, elle a encore surpassé mon attente. On ne saura avoir plus de grâce avec plus de dignité. C’est tout en même temps une très grande dame et une femme très aimable. Elle est revenue dernièrement de Pétersbourg et est encore toute heureuse d’avoir revu son pays et sa famille. L’accueil qu’elle a bien voulu me faire a été des plus gracieux. Pendant les 8 jours que j’ai passés là j’ai dîné trois fois et passé une fois la soirée chez elle. Je rentre en ce moment même de la maison de campagne qu’elle habite dans cette saison. En fait de Russes j’ai vu aujourd’hui chez elle Madame Васильчиков, la femme du président du Conseil, avec sa fille*.