Mais, l'époque de la communion approchant
(однако, с приближением времени причастия; approchant — приближающийся), Madame éprouva un grand embarras (Хозяйка оказалась в крайнем затруднении: «испытала большое затруднение»). Elle n'avait point de sous-maîtresse (у неё не было никакой помощницы; maître — хозяин; sous — под), et ne se souciait nullement de laisser sa maison (и она даже не думала /о том, чтобы/ оставить свое дело: «свой дом» /без призора/; se soucier de + inf — быть склонным делать что-л), même pendant un jour (даже на один день). Toutes les rivalités (все раздоры; rivalité — соперничество) entre les dames d'en haut et celles d'en bas (между дамами верхнего и нижнего этажей: «сверху и снизу») éclateraient infailliblement (неизбежно разгорятся); puis Frédéric se griserait sans doute (кроме того, Фредерик, без сомнения, напьется), et quand il était gris (а пьяный; gris — серый; разг. выпивший, под хмельком), il assommait les gens (он способен был убить человека: «убивал людей»; assommer — убить; избить, поколотить) pour un oui ou pour un non (ни за что ни про что: «за да или за нет»). Enfin elle se décida à emmener tout son monde (и в конце концов она решила увезти весь свой персонал; son monde — близкие, домашние), sauf le garçon (кроме слуги) à qui elle donna sa liberté jusqu'au surlendemain (которому она дала отпуск: «свободу» до послезавтрашнего дня).Le frère consulté
(запрошенный /по этому поводу/ брат) ne fit aucune opposition (не возражал: «не выказал никакого несогласия»), et se chargea (и взялся; se charger — брать на себя обязательство; charge — бремя; обязанность) de loger la compagnie entière (разместить всю компанию) pour une nuit (на одну ночь). Donc, le samedi matin (и вот в субботу утром), le train express de huit heures (восьмичасовой скорый поезд) emportait Madame et ses compagnes (увозил Хозяйку и её спутниц) dans un wagon de seconde classe (в вагоне второго класса).
Mais, l'époque de la communion approchant, Madame éprouva un grand embarras. Elle n'avait point de sous-maîtresse, et ne se souciait nullement de laisser sa maison, même pendant un jour. Toutes les rivalités entre les dames d'en haut et celles d'en bas éclateraient infailliblement; puis Frédéric se griserait sans doute, et quand il était gris, il assommait les gens pour un oui ou pour un non. Enfin elle se décida à emmener tout son monde, sauf le garçon à qui elle donna sa liberté jusqu'au surlendemain.
Le frère consulté ne fit aucune opposition, et se chargea de loger la compagnie entière pour une nuit. Donc, le samedi matin, le train express de huit heures emportait Madame et ses compagnes dans un wagon de seconde classe.
Jusqu'à Beuzeville elles furent seules et jacassèrent comme des pies. Mais à cette gare un couple monta. L'homme, vieux paysan, vêtu d'une blouse bleue, avec un col plissé, des manches larges serrées aux poignets et ornées d'une petite broderie blanche, couvert d'un antique chapeau de forme haute dont le poil roussi semblait hérissé, tenait d'une main un immense parapluie vert, et de l'autre un vaste panier qui laissait passer les têtes effarées de trois canards. La femme, raide en sa toilette rustique, avait une physionomie de poule avec un nez pointu comme un bec. Elle s'assit en face de son homme et demeura sans bouger, saisie de se trouver au milieu d'une si belle société.