Читаем Les deux tours полностью

« Je dois réfléchir ! dit Aragorn. Et puissé-je maintenant faire le bon choix, et détourner le mauvais sort de ce jour funeste ! » Il se tint un moment silencieux. « Je vais poursuivre les Orques, dit-il enfin. J’aurais conduit Frodo au Mordor et marché à ses côtés jusqu’à la fin ; mais si je vais maintenant à sa recherche dans les terres sauvages, il me faudra abandonner les prisonniers au tourment et à la mort. Mon cœur parle enfin clairement : le sort du Porteur n’est plus désormais entre mes mains. La Compagnie a joué son rôle. Cependant, nous qui demeurons ne pouvons abandonner nos compagnons tant qu’il nous reste des forces. Venez ! C’est le moment de partir. Laissez ici tout ce dont vous pourrez vous passer ! Nous nous presserons jour et nuit ! »

Ils remontèrent la dernière barque et la portèrent jusqu’aux arbres. En dessous, ils déposèrent tout ce dont ils n’avaient plus besoin et qu’ils ne pouvaient emporter. Puis ils quittèrent Parth Galen. L’après-midi déclinait lorsqu’ils revinrent à la clairière où Boromir était tombé. Là, ils se mirent sur la piste des Orques. Elle n’était pas bien difficile à trouver.

« Personne d’autre n’est capable d’une telle destruction, dit Legolas. On dirait qu’ils prennent plaisir à taillader et à écraser tout ce qui pousse, même ce qui n’est pas sur leur chemin. »

« Mais ils ne s’en déplacent pas moins rapidement, dit Aragorn, et ils ne se fatiguent pas. Et nous pourrions bientôt devoir chercher notre chemin en des terres dures et dénudées. »

« Eh bien, sus à l’ennemi ! dit Gimli. Les Nains aussi peuvent être rapides, et ils ne se fatiguent pas plus vite que les Orques. Mais la poursuite sera longue : ils ont une bonne avance. »

« Oui, dit Aragorn, nous aurons tous besoin de l’endurance des Nains. Mais allons ! Avec ou sans espoir, nous suivrons la piste de nos adversaires. Et malheur à eux, s’il s’avère que nous sommes les plus rapides ! Nous leur donnerons une chasse qui fera l’émerveillement de chacun des Trois Peuples : Elfes, Nains et Hommes. Sus, les Trois Chasseurs ! »

Tel un cerf il s’élança, fonçant à travers les arbres. Au loin il les conduisit, infatigable et vif, maintenant que sa décision était enfin prise. Ils quittèrent les bois entourant le lac, puis ils gravirent de longues pentes, sombres, nettement découpées sur le ciel déjà empourpré. Le soir vint. Ils passèrent outre, ombres grises dans un pays pierreux.

2Les Cavaliers du Rohan










La pénombre s’épaissit. La brume s’étendait derrière eux au milieu des arbres en contrebas et s’attardait sur les bords grisâtres de l’Anduin, mais le ciel était dégagé. Des étoiles apparurent. La lune, croissante, chevauchait dans le ciel de l’Ouest, et les ombres des pierres étaient noires. Ils étaient arrivés au pied de collines rocheuses, et ils progressaient plus lentement, car la piste n’était plus aussi facile à suivre. À cet endroit, les hautes terres des Emyn Muil couraient du nord au sud en deux longues crêtes affaissées. Leur versant ouest était abrupt et difficile à escalader, mais du côté est, les pentes étaient plus douces, sillonnées de rigoles et d’étroits ravins. Les trois compagnons s’échinèrent toute la nuit dans ce pays osseux : parvenus au faîte de la première crête, la plus haute, ils s’enfoncèrent alors dans les ténèbres d’une vallée tortueuse située de l’autre côté.

Là, dans l’heure froide et silencieuse qui précède l’aube, ils se reposèrent un court moment. Devant eux, la lune s’était couchée depuis longtemps, les étoiles brillaient au-dessus d’eux ; dans leur dos, la première lueur du jour n’avait pas encore franchi les sombres collines. Aragorn était momentanément dérouté : la piste des Orques descendait dans la vallée, mais elle disparaissait ensuite.

« De quel côté sont-ils partis, d’après vous ? dit Legolas. Vers le nord, pour suivre une route plus directe vers Isengard, ou Fangorn – si c’est là-bas qu’ils se rendent, comme vous le supposez ? Ou vers le sud, pour gagner l’Entévière ? »

« Ils n’iront pas vers la rivière, quelle que soit leur destination, dit Aragorn. Et à moins que quelque chose n’aille sérieusement de travers au Rohan, et que le pouvoir de Saruman se soit beaucoup accru, ils couperont le plus droit possible à travers les champs des Rohirrim. Cherchons donc vers le nord ! »

La vallée courait comme un lit pierreux entre les collines découpées, et un mince filet d’eau coulait parmi les rochers tout au fond. Une falaise renfrognée se dressait sur leur droite ; à gauche s’élevaient des pentes grises, sombres et indécises dans la nuit vieillissante. Ils poursuivirent leur chemin vers le nord sur un mille ou plus. Aragorn, courbé vers le sol, cherchait parmi les plis et les ravines montant vers la crête ouest. Legolas marchait à quelque distance en avant. Soudain, l’Elfe poussa un cri et les autres le rejoignirent en courant.

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Ольга Шах

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