Читаем Paul et Etienne полностью

Les anciens se sont mordu les lèvres. En vain, le sacerdote suprême a demandé à poursuivre les travaux. Le mandataire de Rome n'a pas changé de point de vue et la nombreuse assemblée s'est dissoute au grand regret des Israélites gênés de repartir, extrêmement désappointés.

Félix, néanmoins, se mit à considérer le prisonnier avec un plus grand respect. Le lendemain, il alla lui rendre visite, lui accordant l'autorisation de recevoir ses amis dans une pièce voisine. Se disant que Paul jouissait d'un grand prestige parmi et devant tous les partisans de la doctrine du prophète nazaréen, il imagina, dès lors, tirer quelques avantages de la situation. Chaque fois qu'il lui rendait visite, il lui trouvait une plus grande acuité mentale, s'intéressait à ses idées vives et palpitantes pleines de sages commentaires, à son opinion et à son expérience de vie.

Un beau jour, le gouverneur aborda avec soin la question des intérêts personnels, insinuant l'avantage de sa libération de manière à répondre aux aspirations de la communauté chrétienne qui lui prêtait tant d'importance.

Paul lui fit alors observer sur un ton résolu :

Je ne suis pas vraiment de votre avis. J'ai toujours considéré que la première vertu du chrétien est d'être prêt à obéir à la volonté de Dieu en tout. Il est vrai que je ne suis pas détenu sans assistance et sans protection et pour cela je crois que Jésus pense qu'il vaut mieux me conserver prisonnier par les temps qui courent. Je le sers donc comme si j'étais vraiment libre.

Néanmoins, - a continué Félix, sans avoir le courage de toucher directement au but -, votre libération ne serait pas une chose très difficile à obtenir.

Comment cela ?

N'avez-vous pas des amis riches et influents dans tous les coins de la province ? - interrogea le préposé gouvernemental d'une manière ambiguë.

Que désirez-vous dire par là ? - a demandé l'apôtre à son tour.

Je crois que si vous réunissiez suffisamment d'argent pour répondre aux intérêts personnels de ceux qui décident du procès, vous seriez libéré de l'action de la justice en quelques jours.

Paul comprit ses insinuations mal voilées et lui répondit noblement :

Je vois maintenant ce que vous voulez dire. Vous faites allusion à une justice conditionnée aux caprices criminels des hommes. Cette justice ne m'intéresse pas. Je préférerais connaître la mort en prison plutôt que de servir d'obstacle à la rédemption spirituelle des plus humbles des fonctionnaires de Césarée. Leur donner de l'argent en échange d'une liberté illicite, serait les habituer à l'attachement des biens qui ne leur appartiennent pas. Mon activité serait, alors, un effort manifestement pervers. En outre, quand nous avons la conscience pure, personne ne peut gêner notre liberté et je me sens ici aussi libre que si j'étais dehors sur la voie publique.

À ce commentaire franc et sévère, le gouverneur déguisa son embarras. Cette leçon l'humiliait profondément et dès lors, il se désintéressa de sa cause. Mais il avait déjà fait des commentaires auprès de ses amis les plus proches sur l'intelligence remarquable du prisonnier de Césarée et, quelques jours plus tard, sa jeune femme Drusila manifesta le souhait de connaître et d'entendre l'apôtre. De mauvais gré, mais ne pouvant s'esquiver, il finit par l'amener en présence de l'ex-rabbin.

Juive d'origine, Drusila ne se contenta pas comme son mari de simples questions superficielles. Désireuse de sonder ses idées les plus profondes, elle lui demanda de lui faire un commentaire général sur la nouvelle doctrine qu'il avait épousée et cherchait à diffuser.

Devant des figures notables de la cour provinciale, le valeureux apôtre des gentils a fait le brillant éloge de l'Évangile, soulignant l'inoubliable exemple du Christ et les devoirs de prosélytisme qui pointaient de tous les coins du monde. La majorité des auditeurs l'écoutait avec un intérêt évident, mais quand il se mit à parler de la résurrection et des devoirs de l'homme en raison de ses responsabilités dans le monde spirituel, le gouverneur est devenu pâle et a interrompu la prédication.

Pour aujourd'hui cela suffit ! - a-t-il dit avec autorité. - Mes proches pourront vous entendre une autre fois s'ils le souhaitent, quant à moi je ne crois pas en l'existence de Dieu.

Paul de Tarse reçut ce commentaire avec sérénité et répondit avec bienveillance :

Je remercie la délicatesse de votre déclaration mais néanmoins, Seigneur le gouverneur, j'ose souligner le besoin d'y réfléchir car lorsqu'un homme affirme ne pas accepter la paternité du Tout-Puissant, c'est qu'en règle générale, il craint le jugement de Dieu.

Félix lui a jeté un regard furieux et s'est retiré avec les siens, se promettant à lui-même de laisser le prisonnier livré à son sort.

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