Voici une lettre d’Aфaнacий Николаевич que vient de m’envoyer Иван Николаевич. Vous ne vous imaginez pas combien elle m’embarrasse. Il aura la permission à laquelle il tient tant. Mais quant à ce qui regarde Zavode je n’ai ni le crédit qu’il me croit, ni la volonté d’agir contre le gré de Наталья Ивановна et à l’insu de votre frère aîné. Ce qu’il y a de pis, c’est que je prévois de nouveaux délais — en vérité, c’est impatientant. Je n’ai pas encore vu Катерина Ивановна, elle est à Pargolovo chez la comtesse Polier qui est presque folle, qui dort jusqu’à 6 heures du soir et qui ne reçoit personne. Hier M-me Bagréef, la fille de Spéransky, m’a envoyé chercher pour me laver la tête de ce que je n’ai pas encore rempli les formalités — mais en vérité je n’en ai presque pas la force. Je vais peu dans le monde. On vous y attend avec impatience. Les belles dames me demandent à voir votre portrait, et ne me pardonnent pas de ne pas l’avoir. Je m’en console en passant des heures entières devant une madone blonde qui vous ressemble comme deux gouttes d’eau, et que j’aurais achetée, si elle ne coûtait pas 40 000 roubles. Афанасий Николаевич aurait du troquer contre elle la vilaine grand’maman, puisque jusqu’à présent il n’a pu parvenir à la fondre. Sérieusement je crains que cela ne retarde notre mariage, à moins que Наталья Ивановна ne consente à me charger de votre trousseau. Mon ange, tâchez de grâce.
Je suis un étourdi, mon ange: en relisant la lettre d’Афанасий Николаевич, je vois qu’il ne songe plus à engager son bien de Zavod, et qu’il veut, d’après mon avis, demander un secours momentané. C’est autre chose. En ce cas-là je vais à l’instant chez mon cousin Канкрин lui demander une audience. Je n’ai pas encore vu Benkendorf et tant mieux, je tâcherai d’arranger tout dans une seule audience.
Adieu, мой ангел. Mes hommages à toute votre famille, que j’ose regarder comme mienne.
M’enverrez-vous un reçu? {84}
346. В. Ф. ВЯЗЕМСКОЙ
4 августа 1830 г.
Из Петербурга в Москву.
Здравствуйте, княгиня. Как досадно, что вы не застали меня в Москве; j’avais tant de choses à vous dire. J’avoue à ma honte que je m’amuse à Pétersbourg et je ne sais trop comment et quand je serai de retour. Может быть с князем, en tout cas au revoir.
A. P. {85}
347. М. Я. ФОН-ФОКУ
9 августа 1830 г.
В Петербурге.
Милостивый государь
Максим Яковлевич,
Препровождая к Вашему превосходительству записку о деле г. Гончарова, с глубочайшим почтением и благодарностию честь имею быть, милостивый государь,
Вашего превосходительства
покорнейшим слугою.
Александр Пушкин.
9 августа 1830.
348. Ф. Н. ГЛИНКЕ
12 — 13 августа 1830 г. (?)
В Твери (?).
А. Пушкин просит Ф. Н. Глинку уделить ему несколько минут.
349. А. Н. ГОНЧАРОВУ
14 августа 1830 г.
Из Москвы в Полотняный завод.
Милостивый государь
Афанасий Николаевич,
По приказанию Вашему являлся я к графу Канкрину и говорил о Вашем деле, т. е. о вспоможении денежном; я нашел министра довольно неблагосклонным. Он говорил, что сие дело зависит единственно от государя; я просил от него по крайней меру обещания не прекословить государю, если его величеству угодно будет оказать Вам от себя оное вспоможение. Министр дал мне слово.
Что касается до позволения перелить памятник, то Вы получите немедленно бумагу на имя Ваше от генерала Бенкендорфа. Судьба моя зависит от Вас; осмеливаюсь вновь умолять Вас о разрешении ее. Вся жизнь моя будет посвящена благодарности.
С глубочайшим почтением и сердечной преданностию имею счастие быть,
милостивый государь,
Вашим покорнейшим слугою.
Александр Пушкин.
14 августа 1830.
Москва.
350. Е. М. ХИТРОВО
21 августа 1830 г.
Из Москвы в Петербург.
Que je vous dois de reconnaissance, Madame, pour la bonté que vous avez eu de me mettre un peu au fait de ce qui se passe en Europe! Personne ici ne reçoit les journaux de France et en fait d’opinion politique sur tout ce qui vient de se passer, le Club anglais a décidé que le Prince Dmitri Galitzin a eu tort d’interdire l’écarté par ordonnance. Et c’est au milieu de ces orangs-outans que je suis condamné à vivre au moment le plus intéressant de notre siècle. Pour surcroît de peine et d’embarras mon pauvre oncle Василий Львович vient de mourir. Il faut avouer que jamais oncle n’est mort plus mal à propos. Voilà mon mariage retardé encore de 6 semaines, et Dieu sait quand je pourrai revenir à Pétersbourg.