Peste soit des écritures! Quelle absurde mystification que les écritures! et qu’il devait être et niais, et lieu commun, et brumeux, le premier qui s’est avisé de prétendre qu’on parlait en écrivant. C’est comme si on prétendait faire un voyage de long cours, en sautant à cloche-pied. Voilà que j’ai écrit quatre grandes pages, sans te dire un seul mot qui m’intéressât, moi, c’est-à-d
Ainsi, en lisant ta dernière lettre, où rien ne trahit le malaise de la privation, le souvenir de tes lettres d’autrefois est venu me saisir à la gorge, et j’ai parfaitement compris ce qu’éprouve un vieillard, en retrouvant par hasard son portrait de jeune homme. — Le temps! Le temps! Ce mot résume tout.
Ma chatte chérie, tu as beau me rassurer sur ta santé! Je ne saurais m’y fier aussi longtemps qu’il peut être question de cette sacrée ankylose. Eh bien? Et ton projet d’aller consulter les médecins de Paris? Y persistes-tu? Ou n’était-ce qu’une boutade? J’attends sur tout cela des révélations complètes dans ta première lettre que j’aime à supposer très proche du terme de ton voyage. C’est à Stieglitz, n’est-ce pas, que tu l’as adressée.
Quant à moi, encore une fois, je ferai tout mon possible pour partir d’ici au plus tôt, et j’espère que ce sera dans une quinzaine de jours. Si d’ici-là je suis converti de tes lettres, je te promets de prendre la voie de terre, sinon j’irai par Lübeck.
Embrasse les enfants. J’embrasse Marie — tâche de lui faire comprendre que je m’attends à mon arrivée à être salué par elle par un petit fonds de phrases françaises. Je me plais à croire Anna à l’heure qu’il est aussi sereine qu’elle peut le souhaiter et je me représente Dimitri aussi bien que tu le désires. — Ah, quand te verrai-je?
Милая кисанька, я пишу нарочно большими буквами —