Un Habitant de l'air planant au haut des nues,D'une foule nombreuse attiroit les regards:On ne distinguoit rien. On fait de toutes partsCent conjectures superflues.C'est un Cigne, dit l'un; entendez – vous son chant?Un autre: c'est un Aigle…C'etoit un Cerf-volant,Qui porte jusqu'aux cieux sur les ailes du vent,A l'aide d'une main qui lui servoit de regle,Serpentoit dans les airs, comme un Etre vivant.Or on fait ce que c'est que cet oiseau – machine,Qui sans activite si promptement chemine.S'il est fort eleve, l'on s'y trompe souvent;Mais sous son propre poids tot ou tard il succombe;La corde vient a rompre, ou le vent baisse… il tombe.
IX. Апельсиновое дерево
В теплице, полито и окультурено,Расцвело апельсиновое древо.С помпой выставив его, восхищались то и делоБлагоуханьем любимца натуры,Совершенством грядущих плодов хвастали смело.Меж тем древо, стяжая хвалу то и дело,Украшенье теряет своё; и наградой грядётЗа заботы и хлопоты… лишь один горький плод.Юный граф, лет пяти от рожденья,Сам похож был на малое чудо:Его отче писал с вниманьем сугубым,Что сказал и что сделал маленький гений.Но проходят года, и, малая прелесть, прощай;Ране сказанное находят бессмысленным шумом:И, друг другу в ухо шепча, вопрошают:Как же так получилось, что чадо невинное,Быстро вымахав, стало такою дубиною?
L'oranger
Dans une serre, a force de culture,Un Oranger produisit quelques fleurs.On l'expose au grand jour, on vante les odeursDu favori de la nature,On vante de ses fruits l'excellence future.Cependant chaque jour moissonnoit ses honneurs;Il perdit sa parure; et le digne salaireDe tant de soins!.. fut une Orange amere.Monsieur le Comte, a l'age de cinq ans,Passoit pour un petit prodige:Monsieur son pere avec grand soin redigeSes faits et dits, et les redit aux gens.Mais l'age avance, adieu la petite merveille;Dans tout ce qu'il a dit l'on cherche en vain du sens:Et l'on se demande a l'oreilleComment un si joli marmotEst devenu si vite un si grand sot?