Madame
Je vois par la lettre que vous avez écrite à Natalie que Vous êtes très mécontente de moi à cause de ce que j'ai fait part à Афанасий Николаевич des prétentions de Mr Polivanof. Il me semble que je vous en ai parlé d'abord. Ce n'est pas mon affaire de marier les demoiselles, et que Mr Polivanof soit agréé ou non, cela m'est parfaitement égal, [573]
mais vous ajoutez que ma démarche me fait peu d'honneur. Cette expression est injurieuse et j'ose dire que je ne l'ai jamais méritée.J'ai été obligé de quitter Moscou pour éviter des tracasseries qui à la longue pouvaient compromettre plus que mon repos; on me dépeignait à ma femme comme un homme odieux, avide, un vil usurier, on lui disait: vous êtes une sotte de permettre à votre mari etc. Vous m'avouerez que c'était prêcher le divorce. Une femme ne peut décemment se laisser dire que son mari est un infâme, et le devoir de la mienne est de se soumettre à ce que je me permets. Ce n'est pas à une femme de 18 ans de gouverner un homme de 32. J'ai fait preuve de patience et de délicatesse, mais il paraît que l'une et l'autre est duperie. J'aime mon repos et je saurai me l'assurer.
A mon départ de Moscou vous n'avez pas jugé à propos de me parler d'affaire; vous avez mieux aimé faire une plaisanterie sur la possibilité d'un divorce, ou de quelque chose comme ça. Il m'est indispensable cependant de savoir définitivement ce que vous avez résolu à mon égard. Je ne parle pas de ce qu'on a été intentionné de faire pour Natalie; cela ne me regarde pas et je n'y ai jamais songé malgré mon avidité. J'entends les 11,000 roubles que j'ai prêtés. Je n'en demande pas le payement, et ne vous presse en aucune manière. Je veux seulement savoir au juste quels sont les arrangements que vous jugerez à propos de prendre, afin que je prenne les miens en conséquence.
Je suis avec le respect le plus profond
Madame
Votre très humble et très obéissant serviteur Alexandre Pouchkine.
В такое время, где наша неверная жизнь невернее вдвое, спешу моею сердечною Вам благодарностию за Ваше дружеское письмо, почтеннейший Александр Сергеевич!
Будучи принят в службу с назначением состоять при Дежурстве Главн.[ого] Штаба, я остаюсь здесь — в соседстве Вашем — и уеду только тогда, когда двинется всё Дежурство; но тем не менее лестен для меня Ваш Горацианский прощальный привет. Вменяя себе в приятную обязанность удовлетворять желаниям Вашим — по мере сил моих — посылаю Вам требуемую пиэсу: 26-ое мая. Поправьте, что Вам не понравится, и позвольте поместить в Альционе. —
Благодарю Вас за обещание дать мне стихов своих; оставьте их у себя до удобного случая. Приготовляю всё нужное для перевода Бориса, и как скоро можно будет, приеду к Вам. Не взирая на жестокую у нас смертность, надеюсь еще увидеть и обнять Вас дружески. Щеглов умер; ввечеру был еще здоров — а в ночь скончался. Много умерло людей, умрет еще более — смерть у каждого за спиною! Слава богу, что Вы в безопасном месте! Чернь наша сходит с ума — растерзала двух врачей и бушует на площадях — ее унять бы картечью! — Государь говорил с народом; будущий историк сохранит для потомства
Со всем почтением