Хочу выразить свое искреннее сожаление, что настало время вам сложить свои полномочия и завтра вы представите ваши отзывные грамоты в качестве моего посла в Париже. Заверяю вас в высочайшем признании вашей преданности и выдающихся заслуг, которые в течение трех последовательных эпох правления, продолжавшихся свыше 54 лет, вы оказывали, проявив незаурядные способности, в Министерстве иностранных дел и в посольствах в Риме и Париже. С прискорбием узнал о вашем недомогании, но надеюсь, что вскоре вы восстановите здоровье и жизненные силы, чтобы наслаждаться столь заслуженным вами отдыхом.
«Présidence de la République,
Paris, 18 Avril, 1918.
Mon cher Ambassadeur,
En revenant ce matin, de Belgique, j’ai appris, avec grand regret, que vous abandonnez vos fonctions d’Ambassadeur à Paris. Mieux que personne j’ai pu apprécier, depuis nombre d’années, avec quelle persévérance, quelle loyauté et quel tact vous avez travaillé à resserrer l’entente entre la Grande Bretagne et la France, et à vous renouveler l’expression de ma reconnaissance et à vous dire combien il m’est pénible de voir cesser une mission que vous avez si heuresement accomplie.
Croyez à mes sentiments dévoués.
«Le Président du Conseil,
Ministre de la Guerre,
Paris, 17 Avril, 1918.
Mon cher ami,
Une dépêche de Londres m’annonce que vous nous quittez. Je serais allé vous voir l’on ne m’informait que vous êtes indisposé et que vous ne recevez pas. Je tiens, sans plus tarder, à vous dire mon grand ennui de votre départ. Personne ne vous regrettera plus que
Votre ami dévoué,
«Présidence du Conceil
Paris, 13 Mai, 1918.
Mon cher Ami,
Le Gouvernement français a demandé à Londres l’autorisation de vous donner le Grand Cordon de la Légion d’Honneur. M. Clemenceau m’a autorisé de vous en informer. Il voudrait pouvoir faire d’avantage pour vous prouver combien il regrette votre départ. J’espère que vous trouverez dans sa décision la marque de sa haute estime et de sa profonde amitié. Les sentiments qu’il a pour vous, ceux que nous avons tous, ne sont que l’expression de notre reconnaissance. Vous avez poursuivi l’union de nos deux pays, et vous l’avez rendue inébranlable.
En vous adressant cette lettre de la part de M. Clemenceau, je n’ai pas besoin, mon cher ami, de vous dire quelle part je prends aux sentiments que je vous exprime. Je voudrais pouvoir vous les dire de vive voix, et j’espère que bientôt l’état de votre santé me permettera de le faire.
En attendant, croyez-moi, mon cher ami, toujours cordialement et entièrement à vous,
«Chambre des Députés.
Paris, 25 Mai, 1918.
Cher Lord Bertie,
Une absence de Paris m’a empêché de vous saluer avant votre départ. Malgré l’amitié que nos relations de guerre ont établie entre Lord Derby et moi, je tiens à vous dire tout le regret que j’éprouve de votre départ, et quels souvenirs délicats je garde de nos rencontres et des affaires traitées ensemble. C’était pour l’Entente, pour l’amitié franco-anglaise, une sécurité que d’avoir à Paris un homme comme vous, aimant, mais aussi connaissant, notre pays. Je suis que vous continuez, même loin de nous, de servir l’entente intime entre nos deux patries, et c’est dans ces sentiments de cordiale reconnaissance que je tiens à vous assurer de mon fidèle souvenir:
«Le Président du Conceil,
Ministre de la Guerre.
Paris, 22 Juin, 1918.
Mon Cher Ami,
Comme il est aimable à vous de m’avoir, en de si dures épreuves personnelles, donné une pensée. Soyez bien sûr que, de mon côté, je ne vous oublie pas: d’abord parceque vous êtes inoubliable, et puis parceque mille évènements chaque jour évoquent votre souvenir. Vous faisiez partie de Paris, de Paris en paix et de Paris en guerre, et, je puis bien vous le dire, Paris avait et a encore de la bonne amitié pour vous. Vous êtes parti, souffrant, et cela nous a tous cruellement attristés; je suis bien heurex d’apprendre que votre mal est en voie de disparition. Quelle joie ce serait pour nous de vous retrouver florissant comme aux ancient jours.
Pardonnez-moi d’abréger ce trop court billet que je n’ai pas voulu différer plus longtemps. Vous savez quel est mon métier. Plaignez-moi.
À vous toujours et la meilleure amitié,
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