Sa gaieté fut de courte durée. Il y eut les persifleurs de Serpentard à supporter le lendemain, sans mentionner la colère de beaucoup de camarades Gryffondor, qui étaient, pour la plupart, malheureux que leur capitaine fut lui-même interdit du dernier match de la saison. Et ce fut samedi matin, celui pour lequel Harry aurait pu dire à Hermione, qu'il était prêt à échanger, avec bonheur, tout le Felix Felicis du monde, pour marcher vers le terrain de Quidditch avec Ron, Ginny, et les autres. Il était presque insupportable d'aller à contre courant de la masse des étudiants sortant sous le soleil, tous équipés de rosettes, d'écharpes, de chapeaux, brandissant des bannières, et de descendre les marches de pierre du donjon puis d'avancer jusqu'à ce que les bruits éloignés de la foule se soient effacés, de sorte qu'il ne pourrait entendre ni commentaires, ni acclamations, ni gémissements.
"Ah, Potter," dit Rogue, quand Harry eut frappé à sa porte et fut entré dans le bureau désagréablement familier de Rogue, en dépit des planchers d'enseignement qu'il n'avait pas évacué. Il était aussi faiblement éclairé que jamais et les mêmes objets morts, gluants étaient suspendus parmi les potions colorées tout autour de la pièce. Sinistre, il y avait beaucoup de boîtes, couverte de toiles d'araignées, empilées sur la table où Harry était clairement censé s'asseoir. Cela demandait un travail pénible, dur, et parfaitement inutile.
"Mr Rusard avait besoin de quelqu'un pour ranger ces vieux dossiers,"
expliqua Rogue doucement. " Ce sont les cartes d'enregistrements d'autres mauvais sujets de Poudlard et de leurs punitions. Nous voudrions que tu recopies les fiches des crimes et des punitions sur lesquelles l'encre s'est écoulée, ou celles qui ont été grignotées par les souris, et que tu t'assures qu'elles sont rangées dans l'ordre alphabétique. Tu n'emploieras pas la magie."
" D'accord, professeur," accepta Harry, avec autant mépris qu'il pouvait mettre dans les trois dernières syllabes.
"J'ai pensé que tu pourrais commencer," dit Rogue avec un sourire malveillant sur ses lèvres, "par des boîtes mille douze à mille cinquante-six.
Tu trouveras quelques noms familiers à l'intérieur, qui devraient ajouter de l'intérêt à ta tâche. Tiens, écoute... "
Il retira une carte d'une des boîtes les plus élevées avec épanouissement et lu, " James Potter et Sirius Black. Appréhendés en utilisant un sortilège illégal sur Bertram Aubrey. La taille de la tête d'Aubrey a doublé de volume.
Double détention." Ricana Rogue. "Quel soulagement que, bien que ce soit dans le passé, de savoir qu'il reste une trace de leurs grands accomplissements."
Harry sentit la sensation d'ébullition familière dans le creux de son estomac. Se mordant la langue pour s'empêcher de répliquer, il s'assit devant les boîtes et en tira une vers lui.
C'était, comme Harry l'avait prévu, un travail inutile de vérification, ponctué régulièrement (ce que Rogue avait clairement envisagé) par un nœud à l'estomac dès qu'il lisait le nom de son père ou celui de Sirius, souvent couplés ensemble dans divers petits méfaits, de temps en temps accompagnés de ceux de Remus Lupin ou de Peter Pettigrew. Et tandis qu'il recopiait toutes leurs diverses offenses et punitions, il se demandait ce qui se passait dehors, si le match avait commencé... Ginny jouant l'attrapeur contre Cho...
À plusieurs reprises, Harry jeta un coup d'œil sur la grande horloge faisant tic tac sur le mur. Elle lui sembla deux fois plus lente qu'une horloge ordinaire. Peut-être, Rogue l'avait-il enchanté pour aller très lentement ? Il ne pouvait pas être ici depuis seulement une demi-heure seulement… une heure… une heure et demi...
L'estomac de Harry commença à gronder quand l'horloge indiqua douze heures trente. Rogue, qui n'avait pas parlé du tout depuis que Harry avait commencé sa tâche, releva finalement la tête à une heure dix.
"Je pense que ça suffira," dit-il froidement. "Marquez l'endroit que vous avez atteint. Vous continuerez à dix heures, samedi prochain."
"Oui, professeur."
Harry bourra une carte coudée dans la boîte au hasard et se dépêcha de quitter la pièce avant que Rogue ne puisse changer d'avis, dévalant les escaliers de pierre, il tendit l'oreille pour entendre les bruits du stade, mais tout était silencieux… c'était fini, alors...
Il hésita devant la grande salle, puis courut vers le haut de l'escalier de marbre. Si Gryffondor avait gagné ou perdu, l'équipe célébrait ou témoignait de la sympathie habituellement, dans leur salle commune.
"Alors qui a gagné ?" demanda-t-il à la grosse dame, à titre d'essai, se demandant ce qu'il trouverait à l'intérieur.
Son expression était indéchiffrable quand elle répondit, "tu verras."
Et elle s'écarta.
Un hurlement de célébration éclatait par le trou derrière elle. Harry ouvrit la bouche quand que les gens commencèrent à crier en le voyant. Plusieurs mains le tirèrent dans la salle.