J’ai médité de nouveau toute cette matière et j’ai trouvé la possibilité d’ériger les écoles paroissiales au moins dans les ⅔ des paroisses sans Vous demander des fonds annuels. Si Vous voulez bien y consentir je pourrai Vous fournir pour après-demain le plan sous la nouvelle forme, en français. Si Vous l’agréez la traduction sera bientôt faite.
Veuillez me faire savoir Votre résolution après avoir lu la réfutation. Si Vous pouviez ne Vous régler que sur les principes, je n’aurais pas besoin de faire ce nouveau plan; mais abandonné de tous Vos alentours2
lorsqu’il s’agit d’argent, je sens qu’il faut tenter une autre voie, et j’éprouverai un plaisir bien doux à ce travail.Quant aux séminaires, c’est en vain que je me tourmente pour parer aux frais3
. Il est impossible. Mais, Sire, daignez Vous souvenir que si N. N. fléchit sur ce point pour 15 000 Rbl. comme il le fait, Vous pouvez en accorder le double ou le triple, surtout si Vous lui faites le même offre pour son arrondissement (ne songe-t-il pas à son séminaire de Pétersbourg4 qui n’a pas son analogue chez nous!), et donnez de l’espérance pour les autres, espérance qu’on ne s’empressera sûrement pas de réaliser avant que nous ayons terminé notre ouvrage des séminaires; au bout de ce temps ces fonds seront de nouveau disponibles.Les écoles de paroisses des villes pourront s’établir sans fonds extraordinaires. Nous avons encore les fonds des collèges des secours publics qui ne sont pas encore attaqués. La moitié suffira à cet objet. L’autre restera destinée aux objets que le Ministre avait assignés sur le tout, à l’achat et l’entretien des bâtiments des autres espèces d’écoles.
Pourquoi faut-il tant de détours pour forcer le Directoire de l’instruction nationale
Il est VIII heures. Je vais prendre quelques heures de repos pour regagner quelques forces en attendant Vos ordres.
Parrot Vous aime de toute son âme!
Pardonnez-moi une mauvaise écriture. Je ne pouvais mieux écrire.
59. G. F. Parrot à Alexandre IER
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Sire!