Le temps des fêtes est passé. Celui du travail des bureaux est venu. Veuillez à présent Vous occuper des écoles paroissiales et me fixer une heure pour Vous offrir mon exposé sur l’état actuel de cette importante affaire. J’ai examiné de nouveau le tout avec le plus grand soin; les mesures que je Vous propose sont énergiques, mais prudentes, mais fondées sur la connaissance la plus intime de la chose. Il faut agir ici avec fermeté. La condescendance que Vous avez eue dans l’affaire des paysans de Livonie a nui et Vous a coûté bien des désagréments. Ici je voudrais Vous les épargner. Je me charge volontiers de la haine des ennemis du bien; je l’ai déjà depuis longtemps.
Je Vous aimerai toujours, fassiez-Vous injuste à mon égard. Voilà ce qui me donne la force d’être sans réserve à Vous. Mes forces physiques et intellectuelles ne reviennent pas. Tirez parti de ce qui m’en reste. Je ne veux que cela.
Je Vous salue de toute mon âme, mon Bien-Aimé.
Votre Parrot
104. Alexandre IER
à G. F. Parrot[
Il m’a été de toute impossibilité de vous recevoir tous ces jours-ci, ayant été accablé de besogne. C’est demain après-dîner que je puis Vous recevoir, tous mes moments pour aujourd’hui se trouvent pris.
Tout à vous. – Tranquillisez-vous, du reste je n’ai nulle envie de Vous tuer.
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105. Alexandre IER
à G. F. Parrot[
Il m’est survenu une quantité de papiers énorme, je travaille tout l’après-dîner et suis bien loin encore d’avoir achevé. Il m’est donc de toute impossibilité de Vous recevoir, mais je Vous prie de passer chez moi demain après-dîner.
Tout à vous.
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106. G. F. Parrot à Alexandre IER
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Votre billet d’hier, mon Alexandre, m’a fait un plaisir que je ne puis Vous exprimer. J’avais passé près de 2 heures dans la chambre de Gessler, seul, par bonheur uniquement occupé de Vous1
. Votre billet arrive et m’apprend que mon Bien-Aimé s’occupe avec ardeur bien de ses sujets, remplit ses devoirs sublimes avec intérêt, avec zèle, avec cet amour de l’humanité que son cœur seul sait lui inspirer. – Vous êtes heureux, Alexandre! O sentez, savourez Votre bonheur. Le sentiment que Vous avez eu en Vous couchant, après avoir rempli Votre tâche est la plus belle jouissance que Votre trône puisse Vous offrir. Votre ami l’a partagé, et a senti plus que jamais le bonheur de Vous appartenir. Continuez d’aimerVotre Parrot.
107. G. F. Parrot à Alexandre IER
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Sire!