bien qu'il ne l'ait pas été, et s'habilla, en réfléchissant. Il devait y avoir une explication pour les disparitions périodiques de Malefoy, mais simplement, il ne pouvait pas imaginer ce que c'était. La meilleure manière de le découvrir serait de le suivre, mais même avec la cape d'invisibilité, c'était une idée impraticable. Il avait les cours, les entraînements de Quidditch, le travail de transplanage. Il ne pouvait pas suivre Malefoy partout dans l'école, toute la journée sans que son absence soit remarquée un moment.
"Tu es prêt ?" demanda-t-il à Ron.
Il était à mi-chemin de la porte de dortoir quand il se rendit compte que Ron n'avait pas bougé, mais se penchait au pied de son lit, regardant fixement hors de la fenêtre lavée par la pluie avec un étrange regard vide sur le visage.
"Ron ? Le petit déjeuner."
"Je n'ai pas faim."
Harry le regarda fixement.
"Je pense que tu dis juste… ?"
"… bien, bien, je descendrai avec toi" soupira Ron, "Mais je ne veux pas manger."
Harry l'observa, soupçonneux.
"Tu as juste mangé la moitié d'une boîte de chaudrons de chocolat, non ?"
"Ce n'est pas ça." soupira encore Ron. "Tu… tu ne comprendrais pas."
"D'accord !" accorda Harry, quoique embarrassé, comme il se tournait pour ouvrir la porte.
"Harry !" dit Ron soudainement.
"Quoi ?"
"Harry, je ne peux pas y tenir !"
"Tu ne peux pas tenir à quoi ?" demanda Harry, commençant maintenant à se sentir alarmé. Ron était plutôt pâle et semblait sur le point d'être malade.
"Je ne peux pas cesser de penser à elle !" dit Ron d'une voix rauque.
Harry le regarda bouche bée. Il ne s'attendait pas à ça et n'était pas sûr qu'il ait voulu l'entendre. Ils pouvaient être des amis, mais si Ron commençait à appeler Lavande "Lav-Lav", il devrait prendre ses jambes à son cou.
"Pourquoi cela t'empêcherait-il de prendre ton petit déjeuner ?" demanda Harry, essayant de mettre une touche de bon sens dans cette discussion.
"Je ne pense pas qu'elle sache que j'existe." gémit Ron avec un geste désespéré.
"Elle sait certainement que tu existes." dit Harry, déconcerté. "vous continuez à vous peloter, non ?"
Ron cligna des yeux. "Tu parle de qui ?"
"Tu parle de qui ?" répéta Harry, avec l'impression croissante que toute raison avait déserté cette conversation.
"Romilda Vane." dit Ron doucement, et son visage tout entier sembla s'illuminer en prononçant ce nom, comme s'il était frappé par un rayon de lumière la plus pure. Ils se regardèrent fixement l'un l'autre pendant presque une minute, avant que Harry dise, "Ceci est une plaisanterie, non ? "
"Je pense… Harry, je pense que je l'aime." fit Ron d'une voix étranglée.
"OK" répliqua Harry, allant vers Ron pour mieux observer ses yeux glacés et son teint pâlot, … "OK" répéta-t-il avec un visage curieux.
"Je l'aime." soupira Ron. " As-tu vu ses cheveux, comme ils sont noirs, brillants et soyeux… et ses yeux ? Ses grands yeux noirs ? Et elle… "
" C'est vraiment drôle !" s'impatienta Harry "Mais la plaisanterie a assez durée, non ? Laisse tomber."
Il se tourna pour partir. Il fit deux pas vers la porte quand un coup le frappa sur l'oreille droite. Chancelant, il regarda autour de lui. Le poing de Ron était levé, son visage était tordu de fureur. Il était sur le point de recommencer à frapper.
Harry réagit instinctivement. Sa baguette fut hors de sa poche et l'incantation jaillit de son esprit sans pensée consciente : Levicorpus!
Ron hurla quand son talon fut tiré vers le haut une fois de plus. Il se balançait sans possibilité de réagir, à l'envers, sa robe pendant autour de lui.
"Pourquoi as-tu fait ça ?" beugla Harry.
"Tu l'as insulté, Harry! Tu as dit que c'était une plaisanterie!" cria Ron, dont le visage tournait lentement au pourpre pendant que le sang lui montait à la tête.
"Ça ne va pas ! Qu'est-ce qui…?"
Et alors, il vit la boîte ouverte sur le lit de Ron et la vérité le frappa avec la force d'un troll au galop.
"Où as-tu obtenu ces chaudrons au chocolat ?"
"C'est un cadeau d'anniversaire !" cria Ron, tournant lentement entre le ciel et la terre alors qu'il luttait se libérer. "Je t'en ai offert un, non ?"
"Tu as juste pris ceux du dessus ?"
"Ils sont tombés de mon lit, d'accord ? Libère-moi !"
"Ils ne sont pas tombés de ton lit, tu mens, tu comprends ? Ce sont les miens, Je les ai jetés de ma malle quand je cherchais la carte du maraudeur.
Ce sont les chaudrons au chocolat que Romilda m'a donné avant Noël et ils sont tous fourrés avec un filtre d'amour !"
Mais seul un mot retint l'attention de Ron.
"Romilda ?" répéta-t-il. "Tu as dit Romilda? Harry… tu la connais ? Tu peux m'introduire ?"