Harry Potter and the Half-Blood Prince

"Oui, je suis certain que tu as vu et as fait beaucoup depuis ton départ."

Déclara-t-il tranquillement. Les rumeurs sur tes faits et gestes ont atteint notre vieille école, Tom. Je suis désolé d'avoir à en croire même la moitié d'entre elles."

À ces mots, Voldemort demeura impassible " la grandeur inspire l'envie, l'envie engendre le dépit, les mensonges découlent du dépit. Vous devez savoir ceci, Dumbledore."

"Tu appelles "grandeur" ce qui tu as fait ?" insinua doucement Dumbledore.

"Certainement," reprit Voldemort, dont les yeux semblaient chauffés au rouge. "J'ai fait des expériences, j'ai repoussé les limites de la magie plus loin qu'elles n'ont peut-être été jamais poussées…"

"De quelque genre de magie…" le corrigea tranquillement Dumbledore.

"pour un genre... mais pou les autres, tu restes. . . pardonne-moi. . .

parfaitement ignorant."

Pour la première fois, Voldemort sourit. C'était un regard tendu, une mauvaise chose, plus menaçante qu'un regard de colère.

"Le vieil argument !" se moqua-t-il. " Mais rien de ce que j'ai vu dans le monde n'a soutenu vos célèbres déclarations que l'amour est le plus puissant de tous les genres de magie, Dumbledore."

"Peut-être que tu n'as pas regardé au bon endroit !" suggéra Dumbledore.

"Bon, alors, quel meilleur endroit pour commencer mes recherches qu'ici, à Poudlard ?" insista Voldemort. " Laissez-moi revenir ? Laissez-moi partager mes connaissances avec les étudiants ? Je mets mes talents à votre disposition. Je suis à vos ordres."

Dumbledore souleva ses sourcils. " Et qu'adviendra-t-il de ceux que tu commandes ? Qu'arrivera-t-il à ceux qui s'appellent - ainsi que le dit la rumeur - les Mangemorts ?"

Harry pouvait dire que Voldemort ne s'était pas attendu à ce que Dumbledore connaisse ce nom. Il vit le rouge revenir instantanément dans des yeux de Voldemort et ses narines de serpent se dilater.

"Mes amis," continua-t-il, après un moment, "continueront sans moi, j'en suis sûr !"

"Je suis heureux d'apprendre que tu les considères comme des amis.

J'avais plutôt l'impression qu'ils étaient plus de la classe des domestiques."

"Vous êtes dans l'erreur !".

Est-ce que si j'allais à la Tête de Sanglier ce soir, je ne trouverais pas un groupe d'entre eux parmi lesquels Nott, et plus attrayant encore, Muldber, Dolohov… attendant ton retour ? Quels amis dévoués en effet, pour voyager si loin avec toi une nuit neigeuse, pour simplement te souhaiter bonne chance quand tu tentes d'obtenir un poste de professeur."

Il ne pourrait y avoir aucun doute que la connaissance détaillée de Dumbledore sur ceux qui voyageaient avec lui n'était pas bien accueillie par Voldemort. Cependant, il se reprit presque immédiatement.

"Vous êtes plus que jamais omniscient, Dumbledore."

"Oh non, seulement en bonne relation avec le barman local !" indiqua Dumbledore en souriant. "Maintenant, Tom . . ."

Dumbledore posa son verre vide et se redressa dans son siège, les bouts de ses doigts se touchant dans un geste très caractéristique.

"Parlons ouvertement. Pourquoi venir ici ce soir, entouré tes partisans, pour demander un travail dont nous savons tous les deux que tu ne veux pas

?"

Voldemort le regarda froidement, avec étonnant. "Un travail dont je ne veux pas ? Au contraire, Dumbledore, je le désire énormément."

"Oh, tu veux revenir à Poudlard, mais tu ne veux pas enseigner davantage que tu ne le voulais quand tu avais dix-huit ans. Après quoi cours-tu, Tom ?

Pourquoi pas essayer de le demander directement pour une fois ?"

Voldemort ricana. "Si vous refusez de me donner ce travail…"

"Naturellement je refuse !" coupa Dumbledore. "Et je ne pense pas un instant que tu t'attendais au contraire. Néanmoins, en venant ici, tu visais un but."

Voldemort se leva. Il ressemblait moins que jamais à Tom Jedusor, il brûlait d'une immense fureur. "C'est votre dernier mot ?"

"Oui !" confirma Dumbledore, se levant à son tour.

"Alors nous n'avons plus rien à nous dire."

"Non, plus rien." ajouta Dumbledore, et une grande tristesse recouvrait son visage. "le temps est loin où je pouvais t'effrayer en mettent le feu à une garde-robe et te forcer à rembourser tes crimes. Mais je souhaitais que je pourrais, Tom.... Je le souhaitais. . . "

Pendant une seconde, Harry fut sur le point de lancer un avertissement injustifié. Il était sûr que la main de Voldemort avait attrapé dans sa poche, sa baguette magique mais ce moment passa et Voldemort se retourna, la porte se ferma, il était parti.

Harry senti la main de Dumbledore se refermée sur son bras et un moment plus tard, ils se tenaient ensemble presque au même endroit, mais il n'y avait plus de neige sur le rebord de la fenêtre, et la main de Dumbledore était noire, comme morte une fois de plus.

"Pourquoi ?" demanda Harry immédiatement, cherchant la réponse sur le visage de Dumbledore. "Pourquoi est-il revenu ? Avez-vous jamais pu le découvrir ?"

"J'en avais une petite idée !" répondit Dumbledore, "Mais rien de plus."

"Quelle idée, professeur ?"