Quelque chose de beaucoup plus sinistre vivait à l'intérieur du livre et attendait… un fragment de son âme, j'en étais presque sûr. Le journal intime était un Horcrux. Mais ceci souleva autant de questions auxquelles il fallait répondre. Ce qui m'intriguait et m'alarmait le plus c'était que ce journal intime avait été conçu autant comme une arme que comme une sauvegarde."
"Je ne comprends toujours pas." répéta Harry.
"Et bien, j'ai supposé que c'était un Horcrux, en d'autres mots, un fragment de son âme caché à l'intérieur, placé en sûreté et qui avait assurément joué son rôle en empêchant la mort de son propriétaire. Mais il n'était pas douteux non plus que Jedusor voulait réellement que ce journal intime soit lu, désirant que le morceau de son âme habite ou possède quelqu'un d'autre, de sorte que ce monstre de Serpentard soit relâché."
"Il n'a pas voulu que ce difficile travail soit gaspillé !" dit Harry. " Il voulait que les personnes sachent qu'il était l'héritier de Serpentard sans quoi il n'aurait pas eu le même crédit."
" Tout à fait correct." approuva Dumbledore. "Ne vois-tu pas, Harry, que s'il prévoyait que si ce journal intime passait ou échouait à de futurs étudiants de Poudlard, il serait du coup, privé de ce précieux fragment de son âme caché à l'intérieur. Mais un Horcrux est fait, comme le professeur Slughorn l'a expliqué, pour garder caché, en sûreté une partie d'un individu, et non pas pour le jeter sur le chemin de quelqu'un d'autre où il peut courir le risque d'être détruit — comme cela c'est en effet produit : Ce morceau-là de son âme n'existe plus ; tu l'as vu.
La négligence avec laquelle Voldemort a considéré cet Horcrux me sembla des plus sinistre. Elle suggéra qu'il devait avoir fait — ou ait projeté de faire — plusieurs Horcruxes, de sorte que la perte de celui-là ne soit pas trop néfaste. Je souhaitais ne pas y croire, mais rien n'était compréhensible autrement. Puis tu m'as dit, deux ans plus tard, que la nuit où Voldemort a réintégré son corps, il a expliqué de façon alarmante à ses Mangemorts qu'il était allé plus loin que quiconque le long du chemin qui mène à l'immortalité. Ce sont les paroles que tu m'as rapportées. "Plus loin que quiconque !" Et j'ai su, mieux que les Mangemorts eux-mêmes, ce que cela signifiait. Il parlait d'Horcruxes, Horcruxes au pluriel, Harry, ce dont, jamais aucun autre magicien n'avait été capable. Pourtant il l'a fait : Lord Voldemort semblait de moins en moins humain au fil des années qui passaient, et les transformations qu'il avait subies, me semblaient uniquement explicable que par la mutilation de son âme bien au-delà de ce que nous pourrions appeler le "royaume du mal ordinaire ". . .
"Ainsi, il est devenu impossible à tuer par un assassin ou une autre personne ?" remarqua Harry. " Pourquoi ne pouvait-il pas faire une pierre philosophale, ou en voler une, s'il désirait tellement l'immortalité?"
"Mais nous savons que c'est ce qu'il a essayé de le faire, il y a cinq ans,"
répondit Dumbledore. "Cependant, il y a plusieurs raisons qui explique pourquoi, selon moi, une pierre philosophale semblait moins bien que des Horcruxes à Lord Voldemort. L'élixir de longue vie prolonge en effet la vie, mais il doit être bu régulièrement, pour toute l'éternité, si le buveur veut conserver son immortalité. Par conséquent, Voldemort dépendrait entièrement de l'élixir, et s'il faiblissait, ou tombait malade, ou si la pierre était volée, il mourrait comme n'importe quel autre homme. Voldemort aime travailler seul, rappelle-toi. Je crois que pour lui, dépendre de quelqu'un ou de quelque chose comme l'élixir lui est intolérable.
Naturellement il a été contraint d'en boire pendant l'horrible demi-vie à laquelle il a été condamné après t'avoir attaqué, mais seulement en attendant de regagner un corps. Ensuite, j'en suis convaincu, il avait prévu de continuer à compter sur des Horcruxes. Il n'avait besoin de rien de plus, s'il pouvait seulement regagner une forme humaine. Il était déjà immortel, tu vois ... ou très près de l'immortalité que quiconque ne l'avait été. Mais maintenant, Harry, armés de ces informations, le souvenir important que tu as réussi à nous obtenir, nous sommes plus près du secret de Lord Voldemort qu'on ne le fut jamais auparavant. Rappelle-toi, Harry : " Il ne serait pas mieux, pour être encore plus fort, de placer son âme dans d'avantages de morceaux, je veux dire, par exemple, en sept car le nombre sept est le nombre magique le plus puissant,… ? " Oui, je pense que l'idée d'une âme en sept parties ferait considérablement plaisir à Lord Voldemort."
"Il a fait sept Horcruxes ?" dit Harry, frappé d'horreur, alors que plusieurs les portraits sur les murs faisaient le même bruit sous l'effet de choc. "Mais ils pourraient être n'importe où dans le monde — caché — enterré ou invisible…"